Sur les berges du fleuve Niger, à Badalabougou (Bamako) vit une importante communauté de pécheurs Bozos. Ici, la plupart des enfants en âge d’aller à l’école, ne sont pas scolarisés. Les parents se font des soucis pour la sécurité de leurs progénitures, à cause des accidents de la voie publique qui ont pris des proportions inquiétantes. Cette année, le souci des parents de ces enfants, a été pris en charge par Karama (l’espoir), une association de bienfaisance, basée en France et aujourd’hui représentée au Mali. En partenariat avec les parents de ces enfants, Karama a ouvert ce qui est présenté comme le tout premier Centre d’alphabétisation à ouvrir ses portes, non pas sur la terre ferme, mais sur une île qui située à 2 Km de pirogues de Badalabougou. C’est ce centre plein de promesse, qui a débuté les cours, ce mardi, 31 octobre avec un effectif de 40 enfants, âgés de 6 à 12 ans. Les pensionnaires du centre de Dialagou (du nom de l’île) sont aujourd’hui encadrés par deux enseignants retraités, un Malien et une française. Pour son fonctionnement, il est pris en charge, au plan logistique, financier et administratif par Karama Mali. Avec les fonds qu’elle mobilise en France, Karama France participe au financement du centre. Ce sont ces fonds, qui ont, aujourd’hui, permis au centre de se doter de deux pirogues, dont une exclusivement dédiée au transport des enfants, de la berge jusque sur l’île. Chaque matin, à partir de 7h 30 les enfants (vêts de leur tenue) se présentent au bord du fleuve où il est procédé à un appel pour leur embarquement à bord de la pirogue qui les transporte sur l’île. Les cours sont dispensés sur la base du programme malien.
Selon une personne ressource, pour l’heure il s’agit d’un centre d’alphabétisation. Selon elle, des démarches sont en cours pour introduire au niveau de l’administration les dossiers qu’il faut, afin de transformer le centre en une école communautaire. En attendant, les parents des enfants, particulièrement heureux de cette initiative, n’hésitent pas à mettre la main à la poche, pour assurer le goûter aux enfants et assurer la paie du conducteur de la pirogue qui fait la navette, entre la berge de Badala et l’île.
Papa Sow /Maliweb.net