L’aile de l’Albatros : L’AEEM, « oser lutter c’est oser combattre » !

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Comme l’ensemble du pays, l’Université de Bamako semble soumise à l’état d’urgence, elle a atteint une intensité maximale avec ses  violences, du merdier. Pour se rendre à l’évidence, il suffirait de poser un regard critique et très serein sur la maudite échauffourée très dramatique qui a éclaté ces derniers jours à la FAST entre des associés et certains anciens membres de l’AEEM.

Manifestement, les outrances au sein de l’association des élèves et étudiants du Mali(A.E.E.M) se trouvent dans un fond de frayeurs. C’est là un évènement à dimension dramatique qui suscite de la part du ban et de l’arrière ban un trou d’air, car il s’apparente fort bien à un affrontement des gladiateurs : le secrétaire général de la coordination n’est apparemment pas allé de main morte pour malmener crûment  certains de ses anciens secrétaires généraux qu’il aurait demis de leurs fonctions respectives par la suite d’un malentendu suscité au sujet du fauteuil qu’il occupe qui, à priori, a longtemps été un sujet d’algarade. La conséquence fut qu’un climat de méfiance, d’hostilité régnait et a débouché sur l’incendie dans la chambre du «général » qui , sans craindre de se tromper, affichait une volonté souveraine de se maintenir, qu’il pleuve ou qu’il neige.
Sans doute, ces jeunes réfracteurs ont passé le clair de leur temps à la remorque de Hammadoun Traoré, mais certains nuages avaient commencé à entacher leurs relations. C’est pourquoi, ils ne se sont pas fait faute de stratégie pour marcher à la conquête du fauteuil, après leur évincement ; et, ils mettaient leur veto au maintien du « général »…Ils voulaient l’alternance au même titre qu’un nombre surprenant d’étudiants. Ainsi, ils se sont rencontrés au campus, estimé comme le fief de Hammadoun et, chose inimaginable, la loi des armes a pris effet.
« C’est un secret de polichinelle que l’A.E.E.M est un réceptacle de brebis galeuses qui semblent ne pas se commander, se prêtent aux dérapages, aux frasques, renvoyant ainsi de cette université une image éclaboussée, sombre. C’est un comble ! »,ces propos sont d’un pauvre étudiant en sociologie.

A dire vrai, ce drame qui a fait bien des blessés au nombre desquels se trouvait le général lui-même, est révélateur de quelque chose d’assez fort : c’est  que dans l’A.E.E.M, il paraitrait qu’il faut « être allié de Rome et s’en faire un appui, c’est l’unique moyen de régner », comme le disait Corneille. Alors donc, il ne serait pas outrageant d’insinuer que l’A.E.E.M est à la discrétion du « général », elle semble être son apanage.

R. étudiante en philosophie, se désole que «le général se plaise délibérément à jouer du velours, à se comporter comme un véritable manitou, menant une vie de cocagne pendant que les étudiants croupissent aux creux de la vague, faute de meilleurs conditions. Il semble mépriser les étudiants, et la réciproque est  vraie. L’A.E.E.M est sclérosée et fait la potiche…

Cependant, quant à d’aucuns, ils pensent que tout ceci n’est que « des mensonges horribles », des « drôles de machination du diable », car il n’en est rien.

Quoique l’on fasse, quoique l’on dise_ et d’ailleurs l’on dira ce qu’on voudra_ le général tient toujours les commandes. Il semble dire que « grand après grand, le coq continue à remplir son gosier ». Mais la situation qui prévaut actuellement dans l’association n’arrange rien. Il y a vraiment problème et il faut trouver des solutions. L’A.E.E.M aurait mieux préféré mourir que pourrir !
Boubacar Sangaré

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