L’Aeem sur pied de guerre : Situation explosive dans les universités de Bamako

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De gauche à droite, le secrétaire aux revendications, Abdoul Salam Togola, et le secrétaire à la communication, Abdoulaye Maïga.
De gauche à droite, le secrétaire aux revendications, Abdoul Salam Togola, et le secrétaire à la communication, Abdoulaye Maïga.

La tension ne retombe pas entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Après une courte trêve, l’AEEM vient de relancer le cahier des revendications.

 

La tension reste palpable dans les universités de Bamako. Le bras de fer entre le comité AEEM et le rectorat semble loin de connaître son épilogue. Après une courte trêve, l’Association vient de relancer le cahier de revendications. Elle était face à la presse le dimanche 1er juin, à l’ex-Fast.

 

Deux points étaient à l’ordre du jour : l’inscription des étudiants omis sans aucune pénalité, l’adoption de mesures d’accompagnement pour les 4000 étudiants exclus de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako et à la Faculté des lettres et de langues.

 

Selon le secrétaire aux revendications du bureau de la coordination, Abdoul Salam Togola, suite à la réforme engagée par le gouvernement en 2011 de scinder l’université de Bamako en 4 entités, l’USJPB a vu le jour avec la fusion de l’ex-Faculté des sciences juridiques et politiques et l’ex-CESB. Les étudiants ont été repartis entre les Facultés de droit public et privé.

 

A l’ouverture des classes au titre de l’année universitaire 2011/2012, le rectorat a instruit aux étudiants de l’ex-CESB inscrits dans leurs facultés respectives de ne plus s’inscrire. Mais il a été exigé à ceux qui n’étaient pas en règle de s’inscrire avec une pénalité de 26 000 F CFA. A la suite des opérations, beaucoup d’étudiants ont été informés qu’ils ne peuvent plus s’inscrire, mais qu’ils pouvaient se faire enregistrer. Cette mesure a occasionné des milliers d’omissions au sein des 2 facultés.

 

Pour une issue favorable, le comité AEEM a multiplié les rencontres avec le rectorat. Ce qu’a permis la mise en place d’une commission de crise. Les intéressés ont payé 26 000 F CFA comme frais d’inscription au titre de l’année universitaire de 2011-2012.

 

Pour la rentrée 2012-2013, tous les étudiants ont eu la possibilité de s’inscrire. Mais après la proclamation des résultats, plus de 3000 ont été omis sur la liste. L’argument avancé par l’administration est que les omis n’étaient pas enregistrés sur l’Artémise. Un logiciel de centralisation des dossiers des étudiants. Or, ce que l’administration feint d’ignorer, c’est que les intéressés se sont acquittés de leur devoir d’inscription et disposent de leur récépissé de versement.

 

Pour le secrétaire aux revendications, Abdoul Salam Togola, l’actuel recteur a tout gâché. Nous en avons assez de lui. Rien ne marche dans cette université. Nos conditions de travail sont désastreuses, s’insurge M. Togola.

 

Le secrétaire à la communication, Abdoulaye Maïga, enfonce le clou : Les reproches que nous faisons sont fondés. Les universités vont mal, très mal. Nous ne pouvons pas cautionner cette attitude au recteur Salif Berthé, mais nous restons toujours dans la légalité pour revendiquer.

 

A la Faculté des lettres, la coordination estime que le doyen Bougoutiè Coulibaly manifeste  un manque de volonté politique. Je m’interroge réellement sur la bonne foi de Bougoutiè. Les résultats publiés par les lettres ont exclu 1674 étudiants. Et la plupart d’entre eux se trouvent en 3e et 4e année. Face à cette situation, nous avons demandé de leur accorder des dérogations afin qu’ils puissent achever le cycle. Mais, il n’a pas accordé, souligne le secrétaire aux revendications. Avant d’ajouter que les moyens d’action de l’AEEM restent les assemblées générales périodiques et les grèves jusqu’à la satisfaction des points soulevés.

 

Bréhima Sogoba 

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4 COMMENTAIRES

  1. “Oser lutter c’est oser vaincre.La lutte continue…”.Mais il ne faut
    pas oublier ceci: l’on ne saurait jamais être ” étudiant de carrière”.Il faut penser à vos cadets qui attendent votre départ pour prendre vos places dans les classes comme vous l’êtes aujourd’hui vous mêmes à la place d’autres illustres patriotes maliens comme l’honnorable docteur Oumar MARIKO et j’en passe…. 🙄

  2. Monsieur le journaliste, Salif BERTHE n’est plus recteur. Les étudiants doivent comprendre que ce ne sont pas les doyens qui donnent la dérogation. Cette décision est accordée par le conseil des profs. Ceux qui ont été exclus l’ont été conformément à la réglementation en vigueur. Maintenant Si les étudiants veulent laisser l’AEEM hypothéquer leur avenir c’est leur droit. Vous nous fatiguez avec toutes ces revendications fantaisistes.Faites des AG donc et faites le encore sans cesse…les profs auront toujours leur salaire et le soleil ne s’arrêtera pas de tourner parce que l’AEEM est en grève

    • Quelle honte pour e MALI.Des enseignants qui n’ont que le soucis d’avoir leur salaire. Un salaire ça se mérite.

      Par ailleurs ça ne vous fai ni chaud ni froid de savoir qu’il y a encore des étudiants qui n’ont reçu ni trouss. ni bourse,quand on sait ce qui se passe dans le pays en terme de depenses

  3. La solution est de dissoudre toutes ces associations aeem etc…a fin de les depoliser, de les disarmer et d’envoyer les pertuerbateurs aux trous tout fermant fermer toutes les ecoles pour 1 a 3 ans pour un sang et status nouveaux. Presque un quart de siècle, 25 ans, l’ecole est….je n’ai meme plus de qualificatifs, incroyable. Pensez a ce que ladji bourama disait Durant les evenements de 1991.

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