«L’Association des Elèves et étudiants (AEEM) ne va plus cautionner les années tronquées au Mali». C’est l’assurance donné avec vigueur par le secrétaire aux revendications du bureau de coordination de l’AEEM, Maiga. C’était le 7 février 2018, à la faveur de la rencontre entre le Ministre de l’éducation nationale et les partenaires sociaux de l’école. Faut-il croire à cette déclaration? Cela est-il possible si les élèves et étudiants eux-mêmes ne jouent pas leur rôle? Cela est-il faisable s’ils ne montrent pas leur volonté à étudier, rien qu’à étudier? Cela est-il réalisable avec la présence des machettes, des gourdins, des pistolets, des coupes-coupes, au sein de l’espace scolaire et universitaire? Est-ce possible avec des altercations violentes entre étudiants qui entraînent des graves cas de blessures et même des morts d’hommes dans le champ universitaire? Telles sont entre autres interrogations qui taraudent nos esprits par rapport à cette déclaration (de bonne foi ?) du secrétaire aux revendications du bureau de coordination de l’AEEM. Sans oublier aussi les exigences de l’Aeem, selon nos informations, d’avoir des quotas lors des tests et leur participation obligatoires dans les activités des universités.Ce cri de cœur de l’AEEM qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd (c’était en présence du ministre de l’éducation nationale, donc représentant du gouvernement et des syndications d’enseignants), sera-t-il entendu et pris en compte par les autres acteurs de l’école malienne ? Surtout par le gouvernement qui, selon les syndicats ne respecte pas ses engagements. Ce qui fait, disent-ils, que les grèves refont surface tout le temps. C’est donc dire, qu’il est impossible d’éviter des années tronquées si les acteurs ne prennent pas la question de l’école au sérieux, à commencer l’Etat.
Hadama B. Fofana