La bourse du Travail a servi de cadre, hier 30 septembre, à une conférence de presse pour marquer la rentrée syndicale du Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (Snec). Le thème retenu pour cette rentrée est : “École publique gratuite et de qualité pour tous”. Le secrétaire général, M. Maouloud Ben Kattra était le principal conférencier. Et pour la circonstance, il était entouré des membres du bureau.
D’entrée de jeu de cette conférence, le secrétaire général du Snec s’est montré préoccupé : “Aujourd’hui, grâce à Dieu et aux amis du Mali, le pays a retrouvé l’intégrité de son territoire nationale et va vers de nouveaux horizons d’espérance avec des points d’incertitudes ça et là caractérisés par la dispersion des élèves d’une part, des maîtres et de l’administration scolaire d’autre part”, a déclaré Maouloud Ben Katra sur un air préoccupé.
Puis, il a ajouté que “les engagements du gouvernement du Mali en 2000 à Dakar sur l’atteinte des Objectifs de l’Éducation pour tous d’ici 2015 risquent d’être compromis à cause de l’insuffisance des moyens financiers”. Ensuite le conférencier est revenu sur les raisons du choix du thème. Une “École publique gratuite et de qualité pour tous” est la volonté exprimée du syndicat, a fait savoir Maouloud Ben Katra qui s’interroge sur les progrès réalisés, 14 ans après les engagements pris en 2000 à Dakar. Où est la qualité de l’enseignement ? Où est la qualification des enseignants ? Où sont les infrastructures ? Où sont les conditions de vie et de travail ? Où est l’alphabétisation ? Où est …? Où est… ? Ce sont entre autres questions qui sont revenues sans cesse dans l’intervention du secrétaire général du Snec.
Le conférencier a ensuite fait une analyse de l’année scolaire 2012-2013 marquée par la crise qui a affecté le tissu éducatif et culturel. L’impact de cette crise est caractérisé par la destruction des infrastructures dans les villes du nord, le départ massif et forcé des travailleurs de l’éducation et de la culture, le traumatisme lié aux heures de l’occupation et la suspension de l’appui budgétaire des Ptf. C’est pourquoi pour la rentrée prochaine fixée au 17 octobre, après la fin des examens le 15 octobre 2013, le Snec se dit préoccupé.
Le secrétaire général, M. Kattra, invite pour cela les militantes à plus de vigilance et à la prudence. Le Sg du Snec lie ses inquiétudes surtout à l’aspect sécuritaire dans les zones du Nord. Le conférencier y a insisté dans ses déclarations. “Les conditions ne sont pas favorables pour une reprise. Donc vigilance et prudence chers camarades enseignants…”, a martelé avec insistance Maouloud Ben Kattra lors de cette manifestation du Snec à la bourse du travail, hier.
Laya DIARRA