La prolifération des écoles privée au Mali : Une menace pour le développement de l’éducation du pays.

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Bientôt, le Mali comptera autant d’élèves que d’écoles privées. C’est du moins, l’impression que nous avons eu égard à la prolifération anarchique des structures d’enseignement qui poussent comme des champignons dans les coins de rue de notre pays.  Si l’on se réfère à la politique ‘’d’éducation pour tous’’ de notre pays, cet état de fait peut avoir un impact positif. Mais en réalité, l’on ne saurait s’abstenir à ce seul aspect. Qu’en est-il des conditions d’ouverture de ces écoles prévues par la loi ? Combien de nos écoles répondent à ces critères ? Qu’en est-il de la qualité des enseignements dispensés ? Répondent-ils en réalité aux programmes scolaires en vigueur ?…voilà autant de questions qui meublent aujourd’hui la problématique de la prolifération des écoles privées au Mali.

Depuis des années, ce phénomène prend de l’ampleur dans notre pays. Au fur et à mesure que s’approche une rentrée académique, de nouveaux établissements privés qui n’ont même pas reçu des autorisations souvent ouvrent grandement leurs portes en se lançant alors dans des publicités meublées de chapelets de mensonges, ne serait-ce que pour attirer la clientèle. Dans tous les coins de la capitale, ces établissements non enregistrés font leur commerce sans se soucier de l’avenir des jeunes du pays. Des abris, du moins, des taudis sont aménagés à cet effet de manière orthodoxe pour servir de centres d’éducation pour les enfants. Même si parfois ces lieux d’éducation ont les qualités requises et offrent de meilleures conditions d’études aux apprenants, on est tenté de se demander si la qualité de l’enseignement n’est peut-être pas de la pourriture. Pour plusieurs raisons, quels enseignants recrutés pour enseigner quoi ? De même, quels apprenants pour recevoir quelle éducation ? Il suffit simplement de sillonner quelques établissements privés de la place pour trouver la réponse à ces interrogations. On s’aperçoit alors aisément que l’important pour ces établissements privés, ce sont bien les frais de scolarité. La plupart des enseignants de ces établissements privés sont recrutés n’importe comment. Ceux qui ont suivi des formations de maîtres sont rares parmi les enseignants de ces établissements privés. Et ceci n’est pas sans conséquence.

L’indiscipline s’érige en système dans ces établissements et l’autorité a toujours la bouche bée même si l’apprenant fait preuve d’insubordination notoire. Dans ces établissements, on peut sans risque de se tromper, dire que ce sont des élèves qui font la loi et cela du fait de son argent. Au finish, les apprenants deviennent des pèlerins de l’échec aux divers examens nationaux. L’argent quand tu nous commandes ! Il faut par ailleurs reconnaître les mérites de beaucoup d’autres établissements privés qui œuvrent sans relâche pour ne pas tomber dans ce mimétisme béat. C’est bien une erreur de penser qu’il s’agit d’une lutte farouche contre l’existence des établissements privés. Qu’on sache simplement que la qualité de l’enseignement est synonyme du devenir de notre pays à fortiori du continent. Les autorités en charge de l’enseignement sont vivement interpellées pour prendre au sérieux ce dossier. Car, dans un pays, on ne peut jamais parler de développement sans une élévation du niveau d’étude des enfants.                                       

IDRISSA KANTAO


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1 commentaire

  1. C’est vraiment malheureux que le chef de l’état lui même dise que les écoles publiques travaillent donc iln’y a pas de problème pour le système educatif malien. Le Président lui même a tué l’école publique. ATT doit beaucoup réfléchir avant de parler. Chaque fois il commet des bévus en parlant; c’est très grave pour un chef d’état. L’état est mort au Mali, il n’a ni jambes, ni bras, ni tête, c’est triste…

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