La chronique de l’étudiant Enseignement sup et NTIC : Internet sur les téléphones, les étudiants aux anges car bonjour les louvoiements …

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En ce mois de juillet se tiennent les examens de fin d’année au titre de l’année 2011-2012 dans certaines facultés. Dans la semaine courante, d’autres composent. Ainsi, à la vue du sujet, après s’être fait une idée de quoi il retourne, certains étudiants, cancres jusqu’au bout, se payent le luxe de se connecter à Internet pouvant les aider à traiter le sujet sans coup férir.   

Evidence, il y a péril en la demeure….

Après avoir essuyé une année blanche qui a désespéré plus d’uns, les étudiants des facultés concernées vont enfin (!) pouvoir composer cette année. Pour d’aucuns, deux longues années passées dans une même classe. Résultat : les étudiants aux abois jurent tous les jours par Dieu qu’ils passeront par tous les moyens pour « avancer »… dussent-ils décrocher la lune pour cela. D’ailleurs, comme chacun sait, cette université n’a  vraisemblablement rien à envier à un marché de honte où tous les coups sont permis. C’est pourquoi, en cette période occupée par les examens, certaines ritournelles reviennent sur les lèvres de manière récurrente : cours spéciaux, note assurée en telle discipline sur la base de l’achat d’une brochure, rendez-vous avec le professeur dans tel endroit huppé de la capitale…. De quoi pouvoir arracher son passage à ces « démons du redoublement ».

A ces phénomènes connus de tous, décriés fortement au point qu’on ne veut plus en entendre parler, vient s’ajouter un autre dont les risques sautent aux yeux. En effet, il s’agit de l’Internet accessible sur les téléphones portables, et dont l’acquisition a été rendue facile, ces derniers temps, grâce au « forfait » qu’Orange-Mali propose à ces clients, et qui mobilise actuellement l’intérêt des étudiants.

D’ores et déjà, sans vouloir vexer personne, il est digne de remarquer que l’initiative prise par le réseau de communication est noble, à bien des égards, au-delà de son intention de faire de l’argent. Pour les étudiants, il leur permet  d’avoir, en un clin d’œil, accès à une source illimitée d’informations sur certaines disciplines, et ainsi à compléter les éléments de connaissances dispensés par le professeur lors des cours magistraux. Mais, dans toute chose, il y a évidemment à boire et à manger. Et Internet n’échappe pas à la règle. C’est dire aussi combien il est regrettable de voir ces intellectuels de demain, autrement  dit ces avocats de la morale, l’utiliser de façon inconvenante.

Evidemment qui veut faire l’ange fait la bête : se refuser à dépenser des efforts pour traiter un sujet, et puis abuser de son téléphone pour se transporter sur Internet, est clairement un comportement qui peut se retourner contre soi-même.

Possibilité de justification

Bien entendu, il est difficile de trouver meilleure justification à pareil comportement. Quelque soit le nombre d’années passées dans une classe pour quelque motif que ce soit, il faut faire acte d’individu digne, responsable. Parce qu’acheter une brochure gage de la note, prendre part à un cours spécial dans les propos de tomber sur le sujet d’examen… revient purement et simplement à braver la morale. Et là réside la raison des difficultés auxquelles sont confrontés les gouvernants pour remettre sur les rails ce système éducatif. La question aussi est là : peut-on redresser une école avec celles et ceux qui continuent à la fossoyer ?

Ainsi donc, l’un des problèmes cruciaux qu’il vaille de pallier rapidement est d’ordre mental. Un changement de mentalité s’impose. Enfin, si l’administration et ceux qui sont en charge de la surveillance, Orange-Mali, sont dans le secret de ces louvoiements dont se rendent coupables les étudiants. Une chose est sûre : à voir cette frénésie à s’emparer des téléphones dans les salles d’examen, c’est qu’aucune mesure, pour le moment, n’est prise pour un minimum de contrôle. Les étudiants ou comprendre les cancres ont donc les coudées franches….

BOUBACAR  SANGARE

 

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