La coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES), regroupant plusieurs comités dont le SYNTES, le SYNESTP, le SYPESCO, le SYNAPEF, et le SYPESCA, observe depuis hier mardi une grève de 72 heures. Selon les responsables dudit syndicat, cette grève intervient après le silence radio du gouvernement face à leurs doléances.
Les syndicats d’enseignants réclament, entre autres, l’arrêt des retenues opérées sur les salaires et le remboursement intégral des sous déjà prélevés au titre de l’Assurance Maladie Obligatoire, l’intégration de tous les enseignants dans la fonction publique de l’Etat, conformément, aux résolutions du forum national sur l’éducation ; la relecture du décret 337 du 17 novembre 1979 fixant les taux des heures supplémentaires et des primes de responsabilité des censeurs, des directeurs d’étude, des surveillants et l’octroi d’une indemnité pour les chefs de travaux, les directeurs adjoints des académies et des caps, en charge du suivi pédagogique des conseillers et agents de suivi des Caps. La COSES exige également l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire ; l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels et la revue à la hausse des frais de surveillance et des indemnités de correction des différents examens classiques, modulaires et des concours. Aux dires des responsables de la COSES, seulement un point sur les 7 doléances a fait l’objet de satisfaction auprès du gouvernement d’où leur volonté d’appuyer sur l’accélérateur. Ils entendent même dans les semaines à venir, boycotter les évaluations du second trimestre si une suite favorable n’est pas donnée à leur revendication.
Rappelons que cette grève prendra fin demain jeudi et que des dispositions ont d’ores et déjà été prises par les autorités en charge de l’éducation pour y remédier afin de ne compromettre l’année scolaire déjà sous sérum.
FOUSSEYNI MAIGA