L’Ecole Malienne : Perte de repères

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 Autrefois, l’école malienne avait ses lettres de noblesse. La qualité de l’enseignement dispensé de même que celle des enseignants étaient bonne. Mais, déjà, avant l’ouverture démocratique, des problèmes avaient surgi. Avec l’avènement de la démocratie multipartite, les parents d’élèves, les élèves, étudiants, ainsi que les autorités en charge de l’éducation avaient fondé beaucoup d’espoir que la situation allait être rétablie. Mais hélas, aujourd’hui encore, la situation scolaire est loin d’être reluisante, et ce, malgré l’implication des représentants des partis politiques et de la société civile.

    La nomination du Professeur Mamadou Lamine Traoré avait aussi fait espérer. Mais, le constat est amer: la situation scolaire et universitaire va de mal en pis. Que faire? Nous sommes arrivés à un moment où le pessimisme gagne du terrain par rapport à la possibilité de rétablissement de la stabilité et de la paix dans les espaces scolaire et universitaire.

LE CAS DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    A ce niveau la situation de crise est endémique. En effet, rien ne va plus entre les étudiants, le corps professoral et l’administration des établissements. En raison de la gravité de la situation, le Premier ministre s’est impliqué personnellement dans la recherche de solutions ces temps-ci; même là encore, c’est le statut quo. En effet, on ramène le problème de l’école malienne à celui de l’argent d’où l’implication du ministre de l’Economie et des Finances. Peut-on espérer qu’à ce niveau il y aura finalement une solution durable à cette crise qui n’a que trop duré?

    En tout cas, la situation devient agaçante, voire révoltante. Et si rien n’est fait, on continuera à dire que l’école est la plus grande plaie de notre démocratie. D’ores et déjà, il est inadmissible que l’école soit négligée de la sorte, quand on connait son rôle et sa place dans une démocratie, pour une nation. C’est d’ailleurs pourquoi on ne cesse de s’interroger sur l’avenir de l’école malienne, des enfants qui sont les bâtisseurs de demain.
    A-t-on le droit de les sacrifier? Il faut faire quelque chose pour leur donner la chance d’être bien formés et celle d’avoir de l’emploi pour leur survie, leur bien-être.

Moussa KONDO (Stagiaire)

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