Les Professeurs contractuels de l’Enseignement Secondaire sont en grève illimitée depuis la rentrée des classes dans une indifférence totale affichée par le département au détriment des enfants maliens – nos enfants. L’indifférence est – elle la solution à ces grèves quand on sait que leur raison principale est naturellement le non respect des engagements pris par le Ministre ? Tout ce qu’il faut savoir aujourd’hui est que les contractuels du Fondamental et le Syndicat des Travailleurs de l’Enseignement Secondaire (SYNTES) emboîtent le pas des contractuels du secondaire.
Depuis la rentrée des classes, la quasi totalité des professeurs contractuels de l’Enseignement secondaire, n’ont pas mis la craie sur le tableau. La raison est toute simple et connue de tous : grève illimitée jusqu’à satisfaction totale et complète de toutes leurs doléances. L’on rappellera non sans amertume que la fin de l’année scolaire 2005 –
Un autre orage est en préparation au niveau de l’Enseignement Fondamental. Un préavis de grève de 96 heures (soit 4 jours) sera exécutoire au niveau du fondamental du 16 au 20 / 10 / 2006. Sauf satisfaction d’ici là de leur doléances, sinon, les contractuels de l’Enseignement Fondamental entendent démontrer au Ministre qu’ils l’ont compris et qu’il ne plus les tromper indéfiniment. Surtout, ils entendent prouver au Ministre de l’Education Nationale que la politique de fuite en avant a ses limites objectives et que ‘’pousse pousse s’arrête nécessairement au mur’’. Ceux qui sont à sa solde l’apprendront dans les faits car le temps est galant.
Aujourd’hui, les maliens savent que l’école malienne est dans l’impasse par la faute d’un Ministre puissant qui peut se tailler le luxe de tout oser et de tout faire au nom de son titre. En tout cas, il affiche une indifférence totale vis-à-vis de la grève illimitée que les Professeurs Contractuels observent dans leur écrasante majorité depuis le début officiel des cours (le 25 septembre 2006) au secondaire. Mais comme on le sait, l’arbre ne saurait cacher la forêt, tout comme cette indifférence affichée du Ministre ne pourra empêcher les maliens qui ont souci de l’avenir du pays de constater que les cours n’ont pas réellement débuté dans nos lycées publics à ce jour. Cela est d’autant patent que le SYPCES fournit à lui seul plus de 60% des Professeurs du Secondaire. Ce qui vient démontrer une fois encore que sous
En tout cas, comme tous les enseignants, (excepté les aveugles et ceux de mauvaise foi) le constatent avec amertume syndicale que la direction de
1- le paiement intégral et sans délai de l’indemnité spéciale de responsabilité due au personnel de l’enseignement secondaire.
2- Le paiement en heures supplémentaires des taux de surveillance et la revue à la hausse des frais de correction des examens et concours de l’Enseignement Secondaire.
3- La prise de l’Arrêté de transposition de la décision N° 06-01455-MEN-SG du 19 Mai 2006.
4- La relecture du décret N°-337 du 17 Novembre 19979 fixant le taux des heures supplémentaires et la prime de responsabilité des censeurs, directeurs d’études et surveillants généraux des établissements de l’Enseignement Secondaire.
5- La relecture de la loi N°-99-046 du 28 Décembre 1999 en son article 60.
6- La bonification de deux (2) échelons des anciens contractuels admis au concours d’entré à la fonction publique.
7- L’octroi d’une prime de logement au personnel enseignant de l’Enseignement Secondaire.
Ce qui a particulièrement attiré notre attention c’est le point 5 qui demande une relecture de la loi N°-99-046 du 28 Décembre 1999 en son article 60. Les syndicalistes approchés par nos soins disent qu’ils demandent tout simplement l’abrogation pure et simple de cet article qui stipule que ‘’ les fonctions de chef d’Etablissement, de conseillers pédagogiques, d’Inspecteurs et de Directeurs de CAP sont soumis à concours’’. Toujours selon les mêmes syndicalistes, si l’esprit de la loi est bon et salutaire, l’usage que Mamadou Lamine Traoré en a fait est tout simplement scandaleux et dramatique. Il est indiscutable que le Ministre s’est servi du concours pour dégager les Anciens DCAP dont la seule faute est de n’être pas de la famille politique du ministre ou ses courtisans. Emmené devant les tribunaux par le collectif des Anciens DCAP et malmené par la justice, Mamadou Lamine s’est vu contraint de poursuivre les concours. Comme pour sonner le glas de la crédibilité de son Ministre, le chef de cabinet de celui – ci a affirmé qu’ils poursuivront les concours mais qu’ils prendront qui ils voudront. Le concours des proviseurs des lycées publics a clairement été la preuve éloquente de cette volonté de discréditer le dit concours et du coup ses organisateurs. En tout cas, ce concours des proviseurs n’honore nullement l’école malienne et constitue une honte pour le Mali.
Aussi et par ailleurs, il n’est plus un secret pour personne que l’UIG est devenu une véritable mafia organisée : les examens et concours dans cette école ne nous dirons pas le contraire. Il suffit de lire le journal le matinal n° 34 du mardi 03 octobre 2006 à la page 3 pour bien saisir le tripatouillage et le clientélisme dans lesquels l’institut universitaire de gestion (IUG) végète depuis l’arrivée à sa tête du sieur Issiaka Singaré qui , selon les observateurs du coins , est le protégé spécial du ministre de l’éducation nationale .
Et enfin , qui ose croire qu’à l’université du Mali et avec un ancien syndicaliste à la tête du département de l’éducation , des étudiants (en lieu et place des professeurs chargés des cours) peuvent être sollicités pour surveiller leurs camarades étudiants aux examens de fin d’année ? Allez en savoir plus à l’E.N.A (aujourd’hui F.S.J.E) ! Qu’est ce donc que Mamadou Lamine Traoré peut apporter au département ?
De notre point de vue, il ne peut que s’investir à briser les mouvements syndicaux, et d’associations en procédant à la récupération des tètes sans apporter de solutions réelles et durables aux problèmes de l’école malienne. Tout compte fait, le constat est patent à ce jour : l’école malienne est aujourd’hui malade du fait de la gestion calamiteuse de ses affaires. Avec les grèves en cascades qui pointent à l’horizon de l’année académique 2006 – 2007, l’on voit clairement que le ministre se trouve dans l’incapacité notoire de trouver une solution fiable et durable aux problèmes de l’école malienne.
A.S.M
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