‘’L’Education est une des grandes priorités de notre pays. Ceci explique les efforts constants, humains, matériels et financiers engagés ces dernières années par le gouvernement et ses partenaires au développement, notamment dans le cadre du Programme décennal de développement de l’éducation (Prodec), dont l’objectif est d’atteindre un taux brut de scolarisation de 95% dans le 1er cycle de l’enseignement fondamental à l’horizon 2010.’’
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Les attentes solennellement exprimées dans la lettre de cadrage adressée au premier ministre sur le volet éducation par le président de la République, Amadou Toumani Touré, sont sans équivoque. L’article 16 du décret n° 07-387/P-RM du 15 octobre 2007 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement dispose que : ‘’Le ministère de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales élabore et met en œuvre la politique nationale dans le domaine de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales. A cet effet, il est chargé notamment des actions suivantes :
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– la réalisation des objectifs de la politique d’éducation pour tous ;
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– le développement de l’éducation non formelle et notamment de l’alphabétisation ;
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– le développement et l’évaluation des connaissances dans l’éducation préscolaire et spéciale et dans l’enseignement fondamental ;
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– la promotion et le développement de l’utilisation des langues nationales ;
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– le suivi et le contrôle des établissements d’enseignement préscolaire, spécial et fondamental, publics et privés.
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Ces attentes peuvent-elles être traduites en actes concrets par le département en question sous la houlette de Mme Sidibé Aminata Diallo? A cœur vaillant, rien d’impossible. L’esprit de challenger qui habite l’unique candidate aux dernières présidentielles incite à l’optimisme.
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Cependant pour atteindre les objectifs fixés, encore faudrait-il que le département mette ses forces dans la réalisation de la seconde phase du Programme d’investissement pour le secteur de l’éducation (Pise II) qui va de 2006 à 2008.
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Une affaire de tous !
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En effet, comment faire respecter les engagements pris par l’Etat dans ce secteur et amener tous les acteurs à s’impliquer davantage? Voilà une des préoccupations majeures du département qui entend donner un coup de fouet à cette seconde phase du Pise déjà en cours.
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L’un des tout premiers challenges consistera alors à amener les collectivités, le privé, les partenaires à jouer pleinement leur rôle dans le secteur. Pour ce faire, un certain nombre de stratégies ont été mises au point afin de définir et de donner plus de visibilité au concours de tous les acteurs concernés.
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Le Programme du président de la République, qui court jusqu’à la fin de son mandat, se fixe comme objectif à atteindre 100% de taux de scolarisation dans le primaire à l’horizon 2012 avec près de 35% du budget récurrent de l’Etat. Pour l’horizon 2008, le taux brut de scolarisation, au niveau de l’enseignement fondamental, doit être porté à au moins 75%, dont 70% pour les filles ; permettre à au moins 50% des jeunes déscolarisés et non scolarisés âgés de 9 à 15 ans d’accéder à un apprentissage minimum, porter le taux d’alphabétisation des adultes à au moins 50% dont 40% pour les femmes.
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Inutile de rappeler que la réalisation de telles performances nécessiterait l’engagement et l’implication de tous les acteurs. Ainsi, tout passe par l’éducation préscolaire considérée comme l’étape la plus sensible pour le maintien de l’enfant dans le premier cycle de l’enseignement fondamental.
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Vulgariser et faire la promotion de l’éducation préscolaire
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Cette première étape de l’éducation a pour cible les enfants de 3, 4 et 5 ans et la couverture qui était de 4,3% en 2004 sera portée à 9,1%, soit 84.766 enfants en 2008. Pour atteindre ce résultat, l’Etat, le secteur privé et les communautés doivent développer des Centres de développement de la petite enfance (Cdpe) avec une répartition d’élèves respectivement à hauteur de 36%, 42% et 22%. Aussi la qualité dans les établissements préscolaires, c’est-à-dire les jardins d’enfants et les Cdpe, sera-t-elle développée grâce une formation conséquente des éducateurs et autres animateurs, dont les capacités seront naturellement renforcées.
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Outre les infrastructures et l’équipement que l’Etat mettra à la disposition de ces établissements, les communautés seront responsabilisées dans la gestion des Cdpe et formées en éducation parentale, en vue de permettre leur implication dans la mise en œuvre des programmes de développement de la petite enfance. Mais tout cela se fera évidemment sous le contrôle du département en charge de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales, qui a le devoir de veiller à la bonne marche de ce programme.
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Les langues nationales pour renforcer les performances
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Dans le cadre d’une stratégie adéquate de recrutement du personnel, pour répondre aux besoins de plus en plus pressants de formation dans le fondamental, 2500 enseignants seront formés par an en moyenne.
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L’enseignant est mis progressivement dans un contexte de bilinguisme fonctionnel. C’est-à-dire en dehors du français, l’accent est mis sur les langues nationales dans l’enseignement afin d’améliorer les performances des élèves. Pour ce faire, pour bien exécuter ce programme, les compétences des enseignants seront régulièrement renforcées.
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La formation continue par les communautés d’apprentissage doit aussi être de mise. Ces communautés d’apprentissage qui constituent une stratégie fonctionnelle d’appui pédagogique sur le terrain doivent aussi s’étendre à toutes les écoles publiques du premier cycle du fondamental après une évaluation. Le développement des curricula n’est pas également en reste. Sa généralisation se fera en synergie avec la formation continue.
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La mise en œuvre du Prodec à travers le Pise a permis une amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation. Ce qui s’est traduit par la réduction du taux de redoublement et celui de la rétention, surtout celle des filles. La rétention de ces taux a influencé positivement celui de l’achèvement. La construction de salles de classes, l’application de certaines mesures comme la construction de salles de classes, le recrutement massif d’enseignants prenant en compte des besoins spécifiques des filles tels que la construction d’IFM pour filles, l’amélioration des pratiques de classes, la lutte contre la pauvreté etc.
rnDans le cadre du curriculum, plusieurs actions ont été menées notamment :
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– le renforcement des capacités des rédacteurs de programmes, des illustrateurs, des auteurs et des évaluateurs de manuels scolaires pour la prise en compte des aspects liés au genre dans le curriculum;
rn- la formation des personnels (enseignants, personnels d’encadrement, formateurs de formateurs, évaluateurs) à des pratiques de classes équitables ;
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– élaboration et validation de modules de formation pour formateurs du niveau central et déconcentré ; réalisation d’études permettant de s’assurer de la prise en compte d’une évaluation équitable des acquis scolaires;
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– existence d’outils de suivi et d’appréciation de la dimension genre dans le curriculum (grille d’évaluation du matériel pédagogique, grille d’évaluation du genre dans un texte, liste de vérification des stéréotypes discriminatoires).
rnLa mise en œuvre du PRODEC à travers le PISE a permis une amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation. Ce qui s’est traduit par la réduction du taux de redoublement et de celui de la rétention, surtout celle des filles. La réduction de ces taux a influencé positivement celui de l’achèvement.
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L’application de certaines mesures comme la construction de salles de classes, le recrutement massif d’enseignants prenant en compte des besoins spécifiques des filles tels que la construction d’un IFM pour filles, l’amélioration des pratiques de classes, la lutte contre la pauvreté etc.
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Dans le cadre du curriculum, plusieurs actions ont été menées notamment ;
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– le renforcement des capacités des rédacteurs de programmes, des illustrateurs, des auteurs et des évaluateurs de manuels scolaires pour la prise en compte des aspects liés au genre dans le curriculum.
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Priorités et Axes d’intervention
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L’option de démocratisation de l’enseignement ouvre de grandes opportunités d’expansion de l’éducation. Ainsi, l’article 9 de la Loi sur l’Education dispose : ‘’ Le droit d’aller à l’école s’exerce sans discrimination fondée sur le sexe, l’origine sociale, la race ou la religion. ‘’ En précisant que l’accès à l’éducation est égal pour tous, le Mali fait sien le problème du genre, excluant en même temps de son système éducatif les stéréotypes basés sur des valeurs culturelles souvent mal comprises, donc mal interprétées. C’est ainsi que dans les grandes orientations du PISE II, le gouvernement du Mali réaffirme la priorité accordée à l’Education de Base, particulièrement à l’Enseignement Fondamental, en mettant un accent particulier sur la Scolarisation des Filles (Scifi) et la formation des femmes.
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Pour traduire ces mesures en actes concrets, les axes d’interventions ou stratégies de mise en œuvre se résument au développement de la petite enfance, c’est-à-dire, le programme-cible la population d’âge compris entre 3 et 5 ans pour porter le taux de préscolarisation de 4,2 % en 2004 à 9,1% en 2008, notamment celui des filles.
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Former continuellement les enseignants
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Le Programme Décennal de Développement de l’Education a opté pour le relèvement de la proportion d’élèves – maîtresses inscrites dans les IFM à travers des mesures d’accompagnement pour faciliter leur scolarité et augmenter leur pourcentage de réussite. Dans la nouvelle stratégie de recrutement définie dans le Pise II, il est prévu que la proportion de femmes sera progressivement augmentée. La formation continue des maîtres, c’est-à-dire le recyclage, la formation continue par les communautés d’apprentissage (CA) et la formation continue par la radio scolaire doivent également être soutenues.
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L’amélioration de la pratique de classe sera assurée par la poursuite de la mise en oeuvre du curriculum. Elle se fera en synergie avec la formation continue et l’évaluation des apprentissages et prendra en compte surtout les besoins spécifiques des filles.
rnUne politique nationale du manuel scolaire qui réserve une place de choix pour la prise en compte des aspects liés au genre est également en route. On peut aussi citer : le développement des Centres d’Education pour le Développement (CED) et des Centres d’Alphabétisation Fonctionnelle (CAF). Mais la nouvelle politique de l’Education non formelle met l’accent sur la parité filles et garçons dès le recrutement.
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rnOn ne peut nullement passer sous silence le développement des infrastructures scolaires. Ainsi, l’accélération de la scolarisation, notamment celles des filles, passe par la mise en place d’écoles de premier cycle assurant la continuité éducative des 6 années d’étude et l’augmentation du nombre de cantines scolaires appuyant l’initiative des CT.
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L’Alphabétisation ou Education non formelle : une priorité !
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Reconnue aujourd’hui sous le vocable ‘’Education non formelle’’, l’alphabétisation mérite une place de choix dans la politique éducative au Mali.
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Dès les premières années de l’indépendance à nos jours, les différents régimes à la tête de l’Etat malien ont adopté des politiques linguistiques volontaristes visant à accorder aux langues ‘’ importantes’’ de par le nombre de leurs locuteurs et l’étendue du territoire sur lesquelles elles sont parlées une certaine reconnaissance légale, alors que d’autres Etats de la région favorisaient plutôt la langue de l’ancien colonisateur.
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Si le français est toujours resté la langue officielle du Mali, les langues nationales ont été utilisées au fil du temps dans des domaines de plus en plus variés. L’importance de ces langues a amené le président de la République, Amadou Toumani Touré, à mettre en exergue l’Alphabétisation en érigeant un département ministériel en charge de l’Alphabétisation et les langues nationales. Ainsi, le ministère de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales, est dirigé et ce pour la première fois par Mme Sidibé Aminata Diallo. Désormais, enfants adultes et personnes âgées doivent apprendre à lire et à écrire. Plus de moyens seront consacrés à l’Education non formelle, qui ne bénéficiait naguère que d’une faible contribution du budget de l’Education nationale. Pour la mise en œuvre de sa politique, plusieurs actions seront entreprises. Au nombre de celles-ci :
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– le plaidoyer auprès des principaux acteurs bénéficiaires ainsi qu’auprès des Partenaires Techniques et Financiers, en vue d’une meilleure appropriation de la politique ;
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–la Mobilisation des ressources ;
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– le Renforcement des capacités ;
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– le Développement du partenariat ;
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– l’Elaboration et la rénovation des programmes ;
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– le Développement de la recherche-action ;
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– le Développement et le renforcement de l’environnement lettré ;
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–la Mise en place et l’opérationnalisation d’un dispositif de suivi- évaluation.
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Pour que l’ENF puisse répondre aux attentes, un atélier s’est d’ailleurs ténu du 3 au 9 décembre dernier sur son bilan et l’organisation d’un partenariat. Ainsi conformément aux options du Pdes, un certain nombre d’objetcifs par rapprt aux centres d’alphabétisation fonctionnelle (CAF), centres d’éducation pour le développement (CED) et centre d’apprentissage féminin (CAFE) sont dégagés. Il s’agit de mener des actions de formation initiale auprès de 50% de chaque population communale; construire dans chaque commune un centre de formation ENF; assurer la formation qualifiante de 28 700 finalistes CED, conformément aux attentes de développement des populations à la base; instrumenter les langues par la production de vocabulaires spécialisés et d’ouvrages thématiques; créer un corps de volontaire en alphabétisation; mettre en oeuvre un programme télévisuel pour soutenir l’alphabétisation. Somme toute, tout en poursuivant la mise en oeuvre du PISE II et d’un partenariat toujours plus accru pour une école apaisée et performante, le département doit faire de l’école un creuset socio-économique. Toute chose qui lui permet de soutenir le développement économique, d’ouvrir de nouvelles opportunités d’emplois et de ressources à notre jeunesse, de la préparer à une intégration régionale de plus en plus poussée et souhaitée.
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Alhassane H Maiga
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