Kolondiéba : Inauguration de deux infrastructures scolaires dans la commune de Farako

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Fond de développement villageois

Le fonds initial total accordé aux communautés s’est élevé à la somme de quatre vingt dix sept millions cinq cent milles francs CFA (97 500 000FCFA) et ce fonds a été accru de  cent vingt huit millions francs CFA (128 000 000FCFA) en cette année 2012.

 

Objectifs du fonds : Le créneau de consortium Succo-AMPJ est la mise à disposition d’un fonds d’appui aux communautés rurales. Il a pour but d’assurer l’autosuffisance alimentaire et d’accroitre les revenues des communautés appuyées en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie.

Fonctionnement du fonds :

Le fonds initial accordé aux exploitations agricoles et aux femmes pour leur permettre de développer la culture du maïs et de l’arachide.

Les intérêts générés par le fonds servent à soutenir d’une part le secteur social tel que la santé en termes de prise en charge des soins médicaux, l’éducation en termes de dotations des fournitures pour les enfants et l’hydraulique en termes de réparation des forages existants.

D’autre part les intérêts servent à financer d’autres activités économiques telles que le maraîchage, le petit commerce, l’élevage, la savonnerie, les gargotes, la forge etc.

Impacts du fonds de développement : Le fonds a produit un impact réel dans la vie des populations bénéficiaires. Pour preuve 65 590 305 FCFA ont été investis dans l’agriculture et 689 exploitations agricoles en ont été bénéficiaires. Toutes ces exploitations agricoles appuyées ont pu assurer leur sécurité alimentaire. Elles n’ont pas connu de période de soudure. 33 858 595FCFA ont été octroyés à 1031 Femmes. 85% de ces femmes ont pu accroître leurs revenus. 2 973 220FCFA ont servi à assurer les soins médicaux de 205 malades 594 445 ont servi à réparer 23 forages.

Suco-AMPJ

Cette cérémonie d’inauguration présidée par le préfet M. Augustin Pérou s’est déroulée courant ce mois à Farafing, commune de Farako, dans une ambiance festive.

Selon le maire de Farako Adama Bissi Traoré, ces deux infrastructures scolaires dont 3 salles de classes et 3 salles de classes à Fangouan sont le fruit du partenariat entre la mairie de Farako et l’ONG Buildon.

Ces joyaux d’une valeur de 42 millions de francs CFA dont 2 millions de francs CFA sont la contribution des communautés ont été réalisés dans le cadre de la décentralisation. Le maire a salué l’action de l’ONG Buildon pour son attachement et sa disponibilité et pour son rôle majeur dans le développement des collectivités.

Ces infrastructures ainsi réalisées s’inscrivent dans la logique d’une politique de recherche de partenariat que le bureau communal a adopté pour mener à bien ses missions de tous les jours.

Le préfet du cercle de Kolondiéba, M. Ogobara Augustin Pérou, après avoir fait observer une minute de silence pour les victimes de l’insécurité au nord du pays, dira en somme que tout développement passe par l’acquisition de la connaissance. Il a aussi invité les partenaires à jouer leur rôle. Aux responsables scolaires et aux communautés bénéficiaires, le préfet a demandé de prendre soin de ces deux joyaux. Ils doivent stimuler la scolarisation de enfants, surtout celle des filles car « une fille instruite est une nation instruite dit-on ».

Le chef de l’exécutif local a fustigé les mariages précoces des jeunes filles scolarisées et les fléaux liés à la non rétention des filles à l’école. Le DCAP adjoint M. Fousseyni Bamba a exhorté la population à recruter massivement pour relever un défi majeur.

Cette journée festive mais aussi de plaidoyer pour l’Education a regroupé plusieurs personnalités dont les maires des communes voisines, le sous-préfet de Fakola, Abdoulaye Koné de l’association des ressortissants de Farafing, les chefs de service techniques, le promoteur du Lycée Privé Daouda Coulibaly. La population était sortie nombreuse avec son folklore pour agrémenter cette journée qui restera gravée pendant longtemps dans la mémoire des habitants du Yorobadougou.

Le correspondant à Kolondiéba

 

Tahirou Koné

Salif Coulibaly, président du comité de gestion scolaire de Kola :

Les droits des enfants sont pris en compte

M. Salif Coulibaly, président du Comité de Gestion Scolaire de Kola, lors de la commémoration de la journée de l’Enfant Africain a été rapproché par nos soins lors de la fête du 16 juin 2012 afin de nous expliquer l’impact  des activités de BØRNEfonden sur le développement du village en général et sur les enfants en particulier.

L’interview !

Relais : Monsieur le président, pouvez-vous nous expliquer le type de partenariat qui lie le village de Kola à l’ONG BØRNEfonden ?

Salif Coulibaly : Le partenariat qui existe entre nous et BØRNEfonden est celui du développement. En ce  sens que c’est un partenariat qui a joué un rôle inestimable dans le développement de notre communauté sur le plan éducatif, sanitaire  et économique.

Relais : Concrètement, quels sont les résultats tangibles des activités menées par  votre partenaire ?

Salif Coulibaly : De nos jours, grâce à l’ONG, des enfants de Kola sont  correspondants des enfants d’autres pays. Beaucoup d’enfants sont parrainés par l’ONG, ceux-ci sont pris en charge sur le plan des fournitures, nourritures, habillement et autres matériels didactiques.

Une boutique scolaire est créée. Elle permet à tous les élèves d’avoir les fournitures scolaires. A présent tous les parents d’élèves peuvent s’approvisionner dans cette boutique qui vend le matériel didactique cinq fois moins cher que dans les boutiques ordinaires. A titre d’exemple, le Bic est vendu à l’unité à 15FCFA par notre boutique scolaire tandis qu’il est vendu à soixante quinze francs cfa (75FCFA) par les commerçants.

Toujours sur le plan de l’éducation, Born a construit un jardin d’enfants, ainsi que le bâtiment de  la direction de notre école.

L’ONG a alphabétisé les femmes et a mis à leur disposition un fonds de développement. Ce fonds permet aux femmes de faire le petit commerce, l’élevage, l’agriculture, et d’autres activités génératrices de revenus.

Enfin, une caisse de santé villageoise est créée avec l’accompagnement de BØRNEfonden. Chaque mois les adhérents à la caisse cotisent à 100FCFA par personne. Celui qui tombe malade ou est dans le besoin la caisse  peut prêter un montant qui sera remboursée sans intérêt.

Au regard de tout ceci, j’affirme que BØRNEfonden a contribué au développement du village, en améliorant les conditions de vie de ses habitants.

Relais : Les activités de BØRNEfonden sont limitées dans le temps, êtes-vous entrain de prendre des dispositions pour pérenniser ces actions en absence de l’ONG ?

Salif : Oui, Avec le partenaire nous avons réfléchi à tout çà. Les produits de la vente de la boutique sont déposés dans un compte bloqué au niveau de la micro-finance KafoJiginew afin que dans les années à venir même si Born n’est pas là, la boutique puisse fonctionner. En plus, les formations et sensibilisations dont les membres de la communauté ont été bénéficiaires  constituent un atout pour la pérennisation des actions.

Relais : Est-ce que les droits des enfants sont pris en compte dans le partenariat ?

Salif : Bien sûr, Les droits des enfants sont pris en compte. Ces droits sont nombreux, mais ce qui est sûr, depuis que notre partenariat a commencé, tous les enfants ont des actes de naissance. Ils partent tous à l’école, et ils sont traités en cas de maladie selon les moyens des parents.

Relais : Les enfants handicapés ont-ils les mêmes droits que ceux qui sont sains ?

Salif : Oui, ils vont tous à l’école. Ils ont les mêmes droits dans la famille. Parce que l’handicap ne dépend ni de la volonté des enfants victimes du handicap ni du choix des parents. Donc, je pense qu’il n’y a pas de raison à créer de  différence entre eux.

Relais : Pour revenir à la journée du 16 juin, quelles sont vos impressions de l’édition 2012 à Kola ?

Salif : Mes impressions sont bonnes et je suis vraiment satisfait. Car il n’y a pas de rassemblement inutile. Cette journée a été commémorée dans une atmosphère ambiante et de détente. Les enfants sont venus des villages de Djoutiébougou et de Kola Djakada pour fêter ensemble leur journée. A mon avis, cet événement permettra aux enfants de comprendre quelque chose sur leurs droits. En plus, c’était un cadre de connaissance, d’amour, de solidarité, d’entente et de cohésion sociale entre les enfants. Donc, la célébration de la journée a tout son sens.

Au-delà de l’aspect festif, BØRNEfonden vient de créer une saine émulation  entre les enfants en offrant des cadeaux à ceux-là  qui ont obtenu les meilleures notes à l’école.

Relais : Quel est votre mot de la fin ?

Salif : C’est tout simplement dire aux parents d’élèves et aux enfants d’être plus nombreux à l’édition prochaine du 16 juin. Ces genres de rencontres apportent toujours un plus à nos connaissances et à notre développement.

Seydou KONE

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