Le Syndicat des enseignants du cercle de Kangaba au cours d’un meeting d’information tenu jeudi dernier indique avoir déposé un préavis de grève de 9 jours, du lundi 18 décembre au 5 janvier 2018 avec rétention de notes. Une grève qui pourrait devenir illimitée si leurs doléances ne sont pas prises en compte.
L’information a été donnée jeudi dernier lors d’un meeting d’information que le syndicat du cercle de Kangaba a organisé dans la localité en collaboration avec le syndicat national de l’éducation de Base (SYNEB) et des professeurs d’enseignements secondaires des Collectivités (Sypesco).
C’était en présence de M. Bakary Kané, secrétaire général de Sypesco, M. Ousmane Koné, secrétaire général de SYNEB, M. Touré de SYNEFCT et plusieurs enseignants venus de divers villages du cercle de Kangaba.
Le dépôt de ce préavis de 9 jours de grève prend effet dans un premier temps de ce lundi 18 au vendredi 22 décembre. Et, dans un second temps, elle se poursuivra du mardi 02 au vendredi 05 janvier 2018 avec rétention des notes.
Il s’agit pour l’instant, selon les enseignants, de motiver leurs militants en vue d’observer massivement leurs mots d’ordre de grève.
Les syndicalistes ont ensuite expliqué que leur mouvement de grève fait suite à un accord non concrétisé du 2 mai 2017 dans lequel le gouvernement s’était engagé à déposer un projet de la loi relatif à un statut personnel des enseignants. Ce statut devrait aussi être accompagné d’une grille d’augmentation de salaire.
A cet effet, indiquent les enseignants, une commission tripartite a été créée et avait élaboré un projet de statut comportant 4 titres, 7 chapitres, 7 sections et 71 articles.
Mais, dénoncent les syndicalistes, à ce jour encore, rien de concret n’a été fait de la part du gouvernement. « L’Assemblée nationale qui devrait voter la loi ne l’a pas fait en sa session d’avril dernier et, depuis, plus rien ».
C’est pourquoi, expliquent les syndicalistes, « nous avons organisé ce meeting d’information en vue de motiver nos militants à observer massivement la grève sur toute l’entendue du territoire pour pousser le gouvernement à respecter ses engagements. « Pour l’instant, nous allons observer ces 9 jours de grève, après, nous irons vers une grève illimitée qui ne prendra fin qu’après la satisfaction totale de nos doléances », ont conclu les enseignants.
Karim Sanogo