C’est dans un climat de grèves récurrentes que s’est tenue la journée nationale des clubs d’Anglais du Mali, le dimanche 16 juillet 2017 à la faculté des sciences économiques et de gestion(FSEG).Sur le thème: «les grèves et leurs impacts sur la performance académique des étudiants», des membres venus de plusieurs clubs à travers le pays et beaucoup d’autres invités ont pris part aux échanges.
Le choix du thème traduit un souci que partagent étudiants et enseignants au sein de l’espace universitaire, et par-delà l’ensemble des Maliens. La grève est devenue une composante « naturelle» de l’environnement scolaire et universitaire de notre pays.
Dans son allocution le président du conseil, Moussa Dramé, a exhorté ses camarades à un éveil de conscience sur l’impact des grèves sur la performance scolaire et académique pour qu’ils soient en première ligne dans la lutte pour une formation de qualité au Mali.
A en croire Dramé, les perturbations causées par les grèves jouent beaucoup sur la compétitivité de nos produits sur le marché de l’emploi.
Il est urgent pour les acteurs du secteur de conjuguer les efforts afin de dévier la catastrophe qui hante notre système éducatif, a alarmé M. Dramé.
La grève est normale, légale, utile, elle s’exerce en vue de meilleures conditions de travails, introduit le conférencier, le Pr Ibrahima N’Diaye, enseignant, spécialiste de l’Histoire des Civilisations à l’Ecole Normale Supérieure de Bamako.
Toutefois, le conférencier a regretté, le manque d’hiérarchie dans les revendications de différents grévistes au sein de l’espace universitaire.
Ce déficit de priorisation des revendications occasionne d’énormes pertes en ressources, en temps, opportunités, et a des répercussions considérables sur la qualité de nos formations et la compétitivité de nos produits, déplore, Pr N’Diaye.
A l’dresse des étudiants sur la pertinence du thème, l’enseignant galvanise : « je suis fier de vous, pas seulement parce que vous êtes jeunes mais parce que vous nourrissez un bon rêve pour le pays».
Le secrétaire général de l’association des enseignants d’Anglais du secondaire M Touré a insisté sur l’importance de l’éducation, sans une éducation de qualité pas de développement, prévient, le jeune enseignant.
Avant d’en appeler à la coopération des acteurs du secteur afin de trouver des solutions idoines à ces grèves récurrentes et aux conséquences inestimables sur la performance des efforts éducatifs au Mali.
Quant à la représentante de l’ambassade des Royaumes unis, Mme Emma Davis ,elle a remercié le conseil des clubs d’Anglais du Mali pour l’invitation et pour leurs efforts de promotion de la langue anglaise, qui offre des opportunités à travers le monde entier, puisque étant la langue du commerce, de recherche, de technologie à l’échelle planétaire, voir qu’au Mali des actions sont engagées par des jeunes en faveur de cet « outil» de travail ne peut que renforcer davantage les rapports qui lient nos pays, se réjouit-elle.
Au terme des échanges, les participants ont été édifiés sur les conséquences des grèves sur leur formation et ultérieurement sur leur vie professionnelle.
Même si, les acteurs que constituent les élèves et étudiants dans cette lutte pour une formation compétitive au Mali semblent bien évaluer le danger des grèves sur leur performance, les enseignants eux, n’en finissent toujours pas avec les revendications. Cette semaine encore, ils sont en grèves et menacent d’y demeurer pour longtemps, si…
BAD