Le lycée Ba Nassou de Badialan III a servi de cadre, le samedi 25 mai dernier, pour la tenue d’une conférence débat sur le thème ‘’Rôle et Place de la Jeunesse dans le Développement du Mali’’. Organisée par le Rassemblement National des Jeunes pour le Développement (RNJD) et animée par Fousseyni Maiga, non moins Directeur de Publication du journal ‘’Le Flambeau’’ ; cette activité était placée sous le haut parrainage du Promoteur du complexe scolaire et universitaire Doumbia, Monsieur Modibo Kane Doumbia.
L’évènement a démarré avec les mots de bienvenue et de remerciements à l’endroit du public de la vice-présidente du RNJD, en l’occurrence Mlle Djeneba Doumbia. Après avoir situé le contexte de la conférence débat, à savoir sensibiliser la jeunesse malienne sur son rôle et sa place dans le développement du Mali, la vice-présidente a passé la parole au secrétaire général de l’Association, Monsieur Mamadou Bah alias Patcha. Ce dernier a mis l’accent sur les objectifs, les ambitions et les différentes actions du RNJD. Il en a profité pour lancer un vibrant appel à l’endroit de la jeunesse malienne pour l’amélioration de son cadre de vie environnemental au tour de l’assainissement et la valorisation de la culture de la citoyenneté. Le conférencier, Monsieur Fousseyni Maiga, a abordé le thème dans toute sa profondeur. Il a tout d’abord procédé à la définition des notions clés, avant de faire un bilan du développement et de la situation de la jeunesse au Mali et de terminer sur la responsabilité des jeunes dans le processus de construction du Mali. Laquelle responsabilité a été développée sur les plans social, économique, politique et culturel. Le conférencier a souligné que la jeunesse est un phénomène nouveau, apparu avec la société et l’économie modernes et que c’est l’intégration au marché mondial, la croissance démographique, l’exode rural et le déclin de l’économie domestique, la scolarisation et l’urbanisation, l’inadéquation des formations aux besoins du système productif, qui ont donné un contenu problématique au phénomène de la jeunesse dans la majeure partie des pays dont le Mali. La définition par l’âge de cette notion n’est donc pas satisfaisante, car elle peut être différente d’une société à l’autre; la définition par la dépendance ne l’est pas non plus, car elle est fonction du sexe, de la situation géographique et de l’appartenance sociale. Après avoir évoqué la situation des jeunes au Mali, Fousseyni Maiga a ajouté que Le divorce au Mali est radical entre l’image de la jeunesse telle que la restitue le discours dominant et la condition de jeune telle que la vivent la majorité des jeunes. ‘’On crédite volontiers les jeunes et la jeunesse de la force virile, de la sensibilité, de la disponibilité à l’égard de ce qui est nouveau et de l’ouverture sur l’espace et le temps. Mais en même temps, on inscrit au passif l’instabilité, la vulnérabilité et donc l’irresponsabilité. Le discours officiel sacralise les jeunes et la jeunesse. Mais les institutions leur imposent un contrôle étroit et pesant. On loue les jeunes, mais on ne leur laisse aucune possibilité de s’exprimer de façon autonome. L’énergie reconnue à la jeunesse cache à peine la crainte de la voir déborder le contrôle social. Pour conclure, disons que la jeunesse au Mali est un mot-valise sacralisée par le pouvoir, pour l’avenir et dans l’abstrait’’, a conclu le conférencier du jour avant d’inviter les jeunes à prendre conscience et d’assumer leurs responsabilités puisque représentant l’avenir de la nation. Sur le plan social, Fousseyni Maiga a invité la jeunesse à un changement de mentalité et de comportement, tout en étant très actifs. Dans le cadre économique, il a attiré l’attention du public sur la nécessité pour les jeunes d’aller vers l’entreprenariat et des secteurs productifs contre l’agriculture, l’élevage, la pèche et l’artisanat. Sur le plan culturel, il a mis l’accent sur la formation et la qualification comme facteurs d’acquisitions de la compétence pour les jeunes. Et sur le plan politique, il a invité les jeunes à s’intéresser au débat politique sans pour autant rentrer dans le jeu politique. Il a bouclé son intervention en implorant tous les jeunes à aller voter le 28 juillet.
Quant au parrain, Monsieur Doumbia, il a apporté une touche particulière à cette conférence en gratifiant l’assistance d’une leçon d’histoire sur le mande et nos valeurs sociétales. Il en a profité pour faire un plaidoyer sur l’enseignement de notre patrimoine culturel dans le programme éducatif. Il a donné beaucoup de conseils aux jeunes. La conférence a été bouclée avec un méga concert de Fouken J et la présentation du bureau exécutif du RNJD.
SEYDOU KARAMOKO KONÉ