Si les premières heures de la signature du contrat de bancarisation des bourses et trousseaux, entre le CNOU et l’ECOBANK, avaient été saluées par les pensionnaires du Centre d’Enseignement Supérieure de Bamako à l’instar des autres étudiants, aujourd’hui sa côte de popularité berne au bas de l’échelle. L’initiative, supposée faciliter l’octroi des allocations financières estudiantines constitue actuellement plus qu’un tort pour la plupart des apprenants.
Au lendemain du contrat, le CENOU fougueux d’un enthousiasme avait procédé aux inscriptions des boursiers. Un an après, tout tourne à la défaveur des étudiants qui se demandent à quoi le système leur aura servi. Si ce n’est que du regret résument certains.
« Au départ je me réjouissais du fait que désormais nous aurons plus besoin de partager nos bourses avec qui que ce soit devant les guichets et que c’était la fin des ‘’peaces’’, mais la réalité en a été autrement et vraiment c’est malheureux », regrette un étudiant. Cette idée était partagée et approuvée par tous jusqu’à ces dernières semaines où l’on a entamé la distribution élargie des cartes qui malheureusement est entrain de fini en queue de poisson. Les cartes sont insuffisantes et la majeure partie de ceux qui ont pu avoir les leurs font face aux problèmes de connexion devant les guichets automatiques qui sont généralement vides. La situation est tant difficile, qu’emprunter une SOTRAMA pour aller aux cours est devenu un luxe pour certains étudiants. Alors diable, jusqu’à quand les étudiants du CESB et des autres facultés seront abandonnés dans ce pétrin.
HAOUA LAMBERT GUEYE
