Les scènes de violence sont monnaie courante à l’IUG. C’était le cas mardi dernier, où des responsables de l’AEEM avaient sorti machettes et autres armes en vue d’une bataille rangée. Il n’y a pas longtemps, une conférence était animée dans cette même école sur le thème de la violence en milieu scolaire et universitaire. Le choix de l’IUG n’était certainement pas fortuit puisque les scènes de violence y sont quasi régulières. Le problème vient des autorités elles-mêmes qui instrumentalisent les étudiants, leur donnent des moyens colossaux qui deviennent ensuite des enjeux importants sources de discorde entre les différentes tendances.
Attaque de la MINUSMA à Tombouctou
Les rôles s’inversent
On présente nos sincères condoléances aux proches des victimes de cette attaque, tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés. Ceci dit, la multiplication des attaques contre la Minusma en dit long sur l’inutilité de cette force onusienne. La leçon est très claire : si la Minusma ne sort pas de son bunker, préférant le confort à un risque inutile pour un pays qui a lui-même renoncé à se sacrifier pour reconquérir sa souveraineté, alors on va la chercher jusque chez elle. Le voleur à la poursuite du policier, peut-on dire. Et curieusement, chaque fois que le mandat tire vers sa fin, des événements insolites se passent, et la Minusma multiplie les sorties médiatiques pour endormir davantage la population, et soi-disant revendiquer un « mandat plus robuste ». En réalité, on a beau changer de nom de mandat, ce n’est pas la Minusma qui fera sortir le Mali de cette crise, encore moins la France. Nul ne délivrera le Mali à la place des Maliens. Les fonctionnaires de la Minusma ne sont préoccupés que par le renouvellement de leur mandat, pour continuer à toucher des millions presque au « risque zéro ». Ils ne veulent jamais que la crise prenne fin, car la résolution du conflit signifierait la fin des avantages inespérés. Il est vrai que le Mali fait partie des plus grandes pertes de la mission onusienne (le plus grand nombre de pertes, dit-on), mais cela n’est généralement pas arrivé dans un vrai combat. C’est l’immobilisme de la Minusma et de Barkhane qui a permis aux terroristes de miner tout le terrain. Le plus amer dans cette situation est que les Maliens eux-mêmes, les décideurs en tête, encouragent la Minusma dans cet immobilisme et semblent peu préoccupés par la fin de la crise. C’est l’occasion de rappeler ces propos de l’ambassadeur russe au moment de l’occupation du Nord : « je me demande si les Maliens aiment leur patrie ; sinon comment comprendre que des étrangers viennent occuper deux tiers de votre territoire et que vous soyez encore là à ne rien faire… » avait-il dit en substance. Hélas, quand « les Dieux sont tombés sur la tête », il faut s’attendre à tout.
La Rédaction