L’Institut français du Mali a ré-ouvert ses portes. Mieux qu’une simple réouverture, elle a organisé le 23 septembre 2013, une soirée de lancement de la saison culturelle 2013-2014.
Pour annoncer les couleurs de la saison culturelle 2013-2014, l’Institut français de Bamako a mis les petits plats dans les grands. En plus de la cérémonie de lancement de la saison culturelle, il faut dire que le public bamakois qui a fait le déplacement a assisté au vernissage de l’exposition de l’éthiopien Lulsegued Retta et du Malien Oumar Kamara Ka. En effet, pour marquer la réouverture de cet espace de convivialité, de rencontre et d’expression culturel de Bamako qui est l’Institut français, les responsables ont rendu hommage à une amitié vieille de 34 ans, en décidant d’exposer un pan de l’immense travail de production des peintres Oumar Kamara Ka et Lulsegued Retta. Il y a 34 ans Oumar Kamara Ka, aujourd’hui, artiste peintre malien qui n’est plus a présenté et professeur à l’université de Bamako et Lulsegued Retta, célèbre artiste peintre éthiopien, ont partagé les mêmes chambres d’étudiants et les mêmes repas, à l’Académie Repine de Leningrad. Passée, cette époque, les deux artistes ne s’étaient plus revus, sauf récemment par le fait du hasard. L’Institut français de Bamako a voulu faire revivre cette rencontre entre deux esprits culturels d’Afrique et l’exposition d’une belle facture ne manquera pas d’impressionner tous les amoureux des arts plastiques. En plus de cette exposition, le Directeur de l’Institut français a levé le voile sur une partie du programme alléchant proposé au public bamakois. Le vendredi dernier, Vieux Farka Touré, le fils de l’autre, après une tournée africaine bien réussie, a tenu le public en haleine dans un concert apprécié. Il a annoncé que la musique sera au cœur de la vie de l’Institut, avec un rendez-vous hebdomadaire, les mercredis du Patio. Entre autres activités, il a aussi parlé du concert qui sera animé par Bassékou Kouyaté le 11 novembre 2013, pour la sortie de son nouvel album. Ensuite, Nainy Diabaté, à la tête de six femmes artistes maliennes, animera la salle de spectacle de l’Institut, avant que certaines ne prennent leur départ pour le festival Africolor en décembre. Dans un Mali de plus en plus apaisé, l’Institut français de Bamako tient à jouer sa partition dans l’animation culturelle et assurer la promotion des artistes qui sont longtemps restés en hibernation. Crise oblige.
Assane Koné
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