Institut de formation professionnelle de Kayes : Un futur vivier pour les industries

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L’établissement dispensera des cours sur la plomberie sanitaire, la mécanique auto, la menuiserie métallique, la maçonnerie métallique, l’électro-ménager, l’électricité, la maintenance industrielle, les engins de chantier, etc.

Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, a présidé samedi à Kayes l’inauguration officielle du nouvel Institut de formation professionnelle de Kayes (IFPK). Le chef du gouvernement était accompagné des ministres de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Modibo Kadjoké, et de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général, Kafougouna Koné. La délégation a été accueillie par le gouverneur de la Région de Kayes, le général Mahamadou Maïga, les autorités politiques, religieuses, coutumières, les notables, les responsables scolaires, ainsi des élèves et étudiants de Kayes. Situé au quartier Lafiabougou, le nouvel Institut de formation professionnelle est un établissement d’envergure nationale.

L’IFPK est bâti sur une superficie de 1,43 hectare. Il comprend 15 ateliers, 20 salles techniques, 18 salles de cours, 2 salles multimédias et des bureaux pour l’administration. L’établissement, très moderne, a pour vocation la formation industrielle. Ainsi sept filières y seront enseignées sanctionnées par un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) : la souderie, la plomberie sanitaire, la mécanique auto, la menuiserie métallique, la maçonnerie métallique, l’électro-ménager et l’électricité. Le brevet de technicien (BT) est l’aboutissement de quatre autres filières : la mécanique automobile, l’électro-ménager, la maintenance industrielle et les engins de chantier.

L’établissement qui allie théorie et pratique a été intégralement financé par l’Agence française de développement (AFD) pour plus de 3 milliards de Fcfa. Le maire de Kayes, Abdoulaye Camara, note que l’établissement offrira des cours de haut niveau pour améliorer la qualité de l’éducation en première région en particulier et au Mali en général. La commune urbaine de Kayes, par la voix de l’édile, a promis son aide et son soutien à l’établissement. Le président de l’Assemblée régionale, Bandiougou Diawara, a lui aussi salué l’implantation de cet IFP avant de remercier le président de la République, le Premier ministre, le ministère de l’Education et l’AFD pour ce geste. Cet établissement, a confirmé, le directeur pour le Mali de l’Agence française de développement, permettra de former 1000 élèves par an tout en renforçant et améliorant l’employabilité et la qualité du système éducatif. Hervé Bougault a aussi noté que l’établissement offrait aux apprenants un enseignement élargi, une formation des déscolarisés et une formation continue initiale.

Le directeur de l’AFD a enfin invité l’AGETIER à s’employer avec professionnalisme au suivi et à l’entretien de l’ouvrage. Un des grands enjeux sur le chemin des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a souligné le Premier ministre, réside dans la formation de ressources humaines de qualité et en quantité grâce à un système éducatif performant dans un contexte décentralisé et déconcentré.

Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a assuré que le gouvernement ambitionnait de donner à chaque enfant, l’opportunité d’accéder non seulement à une éducation de base de qualité, mais aussi et surtout de s’insérer dans la vie active. Cette ambition fait de l’enseignement technique et professionnel la deuxième priorité après l’éducation de base. Ces priorités, a-t-elle rappelé, figurent en bonne place dans le Projet de développement économique et social (PDES) du président Touré, le Programme décennal de l’Education et le Programme d’investissement sectoriel de l’éducation (PISE).

Le premier enjeu est ici démocratique et se traduira par la multiplication des structures de formation et le droit accordé à chaque enfant d’avoir accès à l’éducation grâce à un schéma territorial approprié d’organisation de la carte scolaire. Le second est un enjeu de développement économique et social. Ce challenge exige que notre système éducatif soit performant, contribue à la formation de ressources humaines qualifiées capables de participer à l’émergence de pôles de croissance économique dans les collectivités territoriales, a détaillé Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. C’est aussi tout le sens de la priorité que le gouvernement accorde à l’éducation en consacrant au titre de l’exercice 2011 plus du tiers du budget d’Etat à l’éducation. Le Premier ministre a ensuite procédé à la coupure du ruban symbolique, avant de visiter les locaux du nouvel institut. Dans l’après midi, le chef du gouvernement a rendu une visite de courtoisie aux notabilités de Kayes.

Celles-ci ont formulé des bénédictions pour le pays. Quant au ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, il a visité l’ancien institut de formation de Kayes réhabilité et les chantiers de l’Institut de formation des maitres de Kati (IFM). A Kati, le ministre, Sanogo s’est montré très agacé par le retard accusé dans les travaux. Au cours d’une rencontre dans la salle de conférence de l’Académie d’enseignement de Kati, Salikou Sanogo a rappelé les innovations de la rentrée scolaire 2011-2012 aux responsables scolaires de Kati et a donné des instructions fermes aux entrepreneurs des chantiers de l’IFM pour l’achèvement rapide du chantier.

Envoyé spécial

Sidi Y. WAGUE

mardi 11 octobre 2011

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