Les enseignants de nos jours, au lieu d’être les éducateurs pour les enfants qui sont soumis à leur formation, contribuent plutôt à leur destruction. Ils veulent avoir au lit les pauvres jeunes filles de leurs classes. En cas de refus, ils leur balancent des menaces. Ces jeunes adolescentes se trouvent ainsi entre le marteau et l’enclume. Certaines d’entre elles se retrouvent enceintes de leur propre prof. Quelle horreur !
Oui, au Mali de nos jours, nos écoles sont remplies de ces professeurs qui méprisent la déontologie du métier qu’ils exercent. Un professeur se doit tout d’abord d’être un éducateur, il est appelé à apprendre aux jeunes, les bonnes conduites de la société. Il est aussi le formateur qui forme ces jeunes afin de les aider à préparer un bon avenir. Ainsi, sa mission principale est de transmettre cette éducation en même temps, à plusieurs jeunes gens pour le bien être de toute une société.
Le problème qui se pose est que les jeunes filles font plutôt face à des prédateurs qu’a des enseignants actuellement. Dans un des lycées privés de Bamako, ni les professeurs ni les membres de l’administration ne les voient comme des enfants mais plutôt comme des femmes. Le surveillant dans les cinquantaines d’un établissement au quartier Djélibougou de Bamako, au vu et au su de tous, s’adonne n’importe quand et n’importe où à des attouchements aux parties intimes des filles qui ont à peine 16 ans.
« Il n’est qu’un coureur de jupon lui. On dirait que sa maman a bu son urine. Il aime toutes les filles dans cette école. Malheur à celle qui se retrouve toute seule dans son bureau » nous informe une fille en classe de 10ème dans cet établissement. Il ajouta aussi que ce surveillant n’était pas seul dans ce jeu. « Le comble est que même le promoteur ici couche avec les filles qu’il désire et tout le monde est au courant mais personne ne lève le petit doigt ».
Une autre élève dans un établissement différent nous raconte qu’elle a eu une relation amoureuse avec son professeur de mathématique. En effet, ce monsieur lui avait fait ses avances et elle refusait toujours. C’est ainsi que le prof lui avait juré qu’elle ne passerait pas au DEF si jamais elle n’acceptait pas ses avances. De peur, elle accepta et il lui donnait toujours de bonnes notes dans sa matière. « Mais, cette année-là, je n’ai pas réussi à mon examen car j’avais appris à avoir des notes sexuellement transmissibles » dit-elle avant d’ajouter que le bon dieu lui avait fait grâce en faisant muter ce prof loin d’elle l’année suivante.
Une autre cette fois ci en larme « mon encadreur à l’école était un ami à mon papa qui avait pris le plaisir de coucher avec moi chaque fois qu’il y avait cours. Il me menaçait de me tuer si jamais je parlais de ça à quelqu’un. Que pouvais-je faire ? Je n’avais que 14 ans et je ne savais pas quoi faire jusqu’à ce que je tombe enceinte. Une grossesse peut-elle être cachée ? J’ai pris mon courage entre les deux mains et j’ai expliqué le problème à ma maman car c’est soit mon père ou le prof qui me tuerait. Il a été enfermé mais ma vie est gâchée à jamais car après cette première grossesse qui a été interrompue par des complications, le docteur a confirmé que je ne pourrais plus tomber enceinte. Mais études aussi ont été interrompues » dit-elle.
L’enseignant se doit de voir ses élèves, quel que soit leur corpulence, comme ses propres filles et non comme une femme. Ce phénomène est un fléau qui menace l’avenir de tout un pays. Il faut que des mesures soient prises car n’est pas enseignants, qui le veut ! Il faut que la déontologie de l’enseignement soit enseignée et respectée.
Salimata Saré