Depuis belle lurette, le problème de sécurité dans l’espace scolaire et universitaire est devenu un casse-tête à résoudre
Conscient de la gravité de la situation, avec la découverte récente des armes blanches au niveau de nos campus universitaires, le ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a décidé de prendre à cœur le problème, afin de le circonscrire. C’est pourquoi, il a organisé la semaine dernière à la Maison des ainés de Bamako, un forum sur la sécurité dans l’espace scolaire et universitaire. Ces deux jours de travaux ont permis de réunir l’ensemble des acteurs concernés par la gestion de notre école. Plusieurs recommandations pertinentes, permettant désormais de faire à cette épineuse équation qui tarde à se résoudre ont sanctionné les travaux.
Au nombre de ces recommandations, on peut retenir : mettre fin à l’occupation anarchique de lits et à la vente de reçus parallèles en respectant strictement les protocoles d’accord ; confier la gestion des parkings, des cantines et gargotes ainsi que des kiosques au CENOU et à l’Administration des structures ; supprimer le quota de lits, afin de mettre tous les étudiants sur le même pied d’égalité ; conditionner le bénéfice des œuvres universitaires à l’acquisition de la carte CENOU. A ces recommandations, s’ajoutent d’autres non moins importantes. Celles-ci se résument par : faire assurer la sécurité de façon permanente dans l’espace scolaire et universitaire ; demander à l’AEEM de justifier l’utilisation des fonds reçus; de mettre fin à tout financement public de l’AEEM ; le retrait de l’AEEM de la gestion de toutes les œuvres universitaires ; le bannissement de toute forme de violence dans les milieux scolaires ; la rétrocession de l’ensemble des activités sociales et financières au CENOU etc.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique, Pr Samaké Assétou Founè Migan, dans son discours de clôture, a estimé que l’espace scolaire et universitaire est fortement ébranlé ces dernières années. Cela est le résultat des actes de violence de toutes natures, à savoir : le viol, les agressions physiques et verbales la destruction des biens publics et privés et même morts d’hommes.
Après avoir dépeint cette situation, Pr Assétou Founè Migan dira que ces deux journées ont été mises à profit pour diagnostiquer les causes de la violence et de l’insécurité dans l’espace scolaire et universitaire. Selon elle, ce diagnostic a été fait avec certaine objectivité sans pression.
Parlant des recommandations qui ont sanctionnées les travaux, la responsable en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour leur exécution sur le terrain.
Diakalia M Dembélé