Les menaces, agressions physiques, humiliations dans l’espace scolaire dont le corps enseignant fait l’objet, et l’irrégularité du paiement des salaires des enseignants des Collectivités ont poussé les syndicats à bout.
Joint par nos soins, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec), Maouloud Ben Kattra, a indiqué que ses camarades font l’objet de toute sorte de menaces, d’agression et d’humiliation, soit de la part des anciens élèves renvoyés ou de citoyens lambda à la quête de jeunes filles dans les établissements scolaires. A titre d’exemple, il a rappelé l’agression du directeur de l’école de Banconi Zékénékorobougou qui a porté plainte. Malheureusement, déplore Ben Kattra, l’agresseur de ce directeur n’a été condamné qu’à 6 mois de prison. A ce calvaire, poursuivra-t-il, s’ajoute l’irrégularité cynique du paiement de salaire des enseignants des Collectivités.
Pour trouver une solution adéquate à cette lancinante équation, affirment les responsables des syndicats cités ci-dessus, cette grève a été initiée en commune I du district de Bamako.
Maouloud Ben Kattra de préciser qu’il n’est pas exclu qu’il y ait de grève dans les autres communes dans les mois qui suivent. « Car, explique-t-il, nous avons l’impression qu’il y a une certaine cacophonie entre le ministère de la Fonction publique et les mairies, concernant ce sujet. C’est pour cela que nous avons toujours demandé l’intégration de nos militants à la fonction publique de l’Etat».
En ce qui concerne la grève qui débutera ce matin, Ben Kattra a regretté la négligence de leur préavis de grève par le Département de la Fonction publique. « Lorsqu’un syndicat dépose un préavis de grève, la loi prévoit que le ministère de la Fonction publique prenne un arrêté pour désigner les membres de commission de conciliation », soutiendra-t-il. Mais le mercredi dans l’après-midi, ce ministère n’a entrepris aucune démarche allant dans ce sens. C’est pour dire que la grève d’aujourd’hui sera effective
Oumar KONATE