Infrastructures universitaires : Le besoin est encore pressant

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Depuis quelques semaines (précisément le 16 janvier dernier), le ministère de l’Enseignement supérieur a ordonné la réouverture de nos différentes facultés qui étaient fermées pour des questions de restructuration. Chose qui a été accueillie avec enthousiasme non seulement dans le milieu estudiantin, mais aussi dans celui des parents d’étudiants qui s’impatientaient déjà. Hélas, cet enthousiasme n’a été que de courte durée pour nombre des étudiants, notamment les bacheliers. Et, le manque d’infrastructure en est la principale raison.

 

Ils sont nombreux, les bacheliers et autres étudiants à erreur dans nos rues sans savoir où aller et où s’abriter. Et pour cause, les internats restent toujours fermés et les salles de classes sont introuvables. Ne sachant plus où se loger certains bacheliers de l’intérieur du pays ont pris le chemin du retour en attendant. D’autres par contre cherchent à sauver les meubles en louant collectivement des chambres en ville. Ainsi, ces frais de location devant servir de ration alimentaire pour ceux-ci sont dépensés. A l’opposé, d’autres étudiants passent la nuit dans des salles de classes.

Pourtant les travaux de rénovation des internats sont quasiment terminés.

Qu’attend-on pour autoriser les étudiants à les occuper ?

Ce qui est sûr, c’est que le CNOU continue d’établir la liste des étudiants qui souhaitent loger dans ces internats.

Par ailleurs, à en croire même nos sources, certains agents de ce centre seraient en train de soudoyer les étudiants à ce propos. Ce qui n’est pas étonnant pour qui connaît la gestion du CNOU par rapport à la bancarisation des bourses qui a été émaillé de fraude.

Pire, en plus du manque d’abri pour ces bacheliers, on signale le manque d’infrastructures universitaires. Ainsi, depuis le 16 janvier (date de la rentrée), ils sont des milliers d’étudiants à ne pas savoir jusqu’à présent où aura lieu les cours. La quasi-totalité des étudiants en souffre.

Pour ceux qui ont pu trouver refuge dans les amphithéâtres, c’est la désolation totale. Car, faute de microphone ou de pannes électriques incessantes, les cours sont fréquemment interrompus en ces lieux.

Dans certains cas, ce problème a été résolu à la suite d’une cotisation initiée par les étudiants.

A ce problème, s’ajoute le manque d’enseignants, a-t-on appris, qui serait à la base du non démarrage effectif des cours dans certaines facultés.

A présent, les questions qui demeurent posées sont : est ce que la restauration annoncée en grande pompe a servi à quelque chose ? Est ce que l’année universitaire n’est pas encore menacée ?

Aussi, si la promesse du  ministre de l’Enseignement supérieur et dela Recherchescientifique à propos des infrastructures n’est pas un leur ?

Rappelons que, dans la nuit du 15 au 16 janvier dernier, la ministre avait annoncé au cours d’une émission télé (question d’Actualité de l’ORTM) que tout est prêt et que les étudiants pouvaient tranquillement reprendre le chemin des facultés. Où sont passés les sous décaissés pour l’équipement des salles de classes ?

Issa Diarra       

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