Comment en finir avec ces étudiants qui faute de place suivant les cours à la fenêtre et prennent le sobriquet effréné de maliens de l’extérieur ? Les autorités y travaillent. Pour l’année universitaire 2012-2013, l’effectif des étudiants est de 113.000 étudiants répartis dans les 19 structures d’enseignement supérieur public y compris les facultés, Instituts et les grandes Ecoles. Au même moment la capacité d’accueil est de 44 008 places.
Les Universités publiques de Bamako disposent d’infrastructures modernes, mais le plus souvent dépassés dans leurs capacités d’accueil comme au titre des outils modernes de communication. Il n’y a ni bibliothèque générale, ni de bibliothèques spécialisées dans les laboratoires et dans les départements. Elles ne disposent pas de réseau téléphonique privé interne ou de wifi, de système d’informations et d’outils d’aide à la décision.
Les capacités actuelles des universités publiques y compris Ségou sont estimées à 44 000 places et doivent faire face à plus de 105 000 étudiants, soit un taux global de plus de 2 étudiants pour une place. En dehors de quelques sites comme le Campus numérique francophone implanté à la Faculté des sciences ou de certains laboratoires de la Faculté de médecine, l’Université de Bamako ne possède pas de salles de travail équipées de micro-ordinateurs et connectées à l’Internet.
Le projet de Kabala est un gigantesque projet de réalisation d’infrastructures pédagogiques et administratives sur le site, avec comme nom générique : « Projet d’extension du campus universitaire de Bamako à Kabala ». A la faveur de la 1ère Commission mixte de coopération économique, commerciale et technique Chine-Mali tenue à Beijing en Juin 2010, le Gouvernement Chinois s’est engagé auprès du Gouvernement du Mali pour faire aboutir ce projet qui doit contribuer à l’amélioration de l’environnement de la formation et de la recherche.
Il s’agit en un mot de la création du second pôle universitaire de Bamako qui sera composé de 14 blocs répartis en infrastructures pédagogiques, infrastructures de recherche, infrastructures administratives et techniques.
L’extension de l’Université de Bamako à Kabala, en plus de la cité universitaire de 4 000 places en construction ainsi que le siège du Centre national des œuvres universitaires prévoit de nouvelles infrastructures pédagogiques dont l’Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA), des bâtiments administratifs, amphithéâtres, un centre multimédia, des laboratoires en vue de la création d’école doctorale. Elle augmente la capacité de Kabala de 2500 places extensibles à 7500. Il a été convenu de le réaliser en deux phases sur financement du Gouvernement Chinois. Les travaux de la première phase prendront fin en 2014. Il a été procédé a la « signature du contrat de conception des études architecturales et techniques de la 1ère phase, le vendredi 14 septembre 2012 par le Chef de la délégation chinoise et le Ministre de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique pour un montant de 35 milliards de francs Cfa environ.
Les Travaux de la Voie d’accès à la Cité Universitaire de Kabala (en relation avec le MET et le MEE) sont en bonne évolution après le déguerpissement pour cause d’utilité publique.
Le département compte également finaliser le processus de sélection de Bureaux d’études pour participer au concours architectural de la Bibliothèque Universitaire Centrale mais également du processus de sélection d’une Agence immobilière pour la gérance de l’immeuble Cheik Zayed sis Hamdallaye ACI 2000.
La chine fidèle à ses engagements vient de remettre au Département deux amphithéâtres et une cantine sur le campus de Badalabougou qui bénéficient déjà aux étudiants à travers le CENOU. Le CENOU « contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants de l’enseignement supérieur ». Il est notamment chargé « d’assurer ou de faire assurer » la gestion des prestations à fournir aux étudiants, de « participer à la prise en charge des problèmes sanitaires et sociaux des étudiants bénéficiaires des œuvres universitaires » et de gérer les infrastructures sportives et culturelles des établissements publics d’enseignement supérieur ainsi que les bourses et les aides sociales accordées aux étudiants inscrits au Mali.
Le CENOU est un Établissement Public à caractère Administratif et possède son propre Conseil d’Administration dont la composition est arrêtée par décret.
Il faut ajouter la recherche de financement pour la réalisation d’un pôle universitaire à Kati ou le MESRS dispose d’une parcelle de 50 ha ainsi que des projets de Construction du siège de l’Institut des Sciences Humaines ; la Construction et équipement d’infrastructures sportives pour l’université de Bamako (CENOU) ; la Construction et équipement d’un Centre pour la formation continue en vulgarisation agricole à l’IPR/IFRA de Katibougou ; la construction de pôles de recherche et de laboratoires, la réhabilitations des bibliothèques ; l’Installation d’une salle de bicyclettes ergométriques à la FMPOS. L’Université de Ségou qui a ouvert ses portes en 2011 nécessite également un investissement important en construction et en équipements. Idem pour le projet de création d’un Centre multimédia à l’Université de Bamako ; la Construction et l’équipement de la Maison des Hôtes de l’Université de Bamako.
La Bibliothèque Universitaire Centrale est un service commun de documentation qui sera érigé en EPST. En tant que tel il servira les autres bibliothèques des Facultés, des Instituts et des Grandes Ecoles et sera en réseau avec les bibliothèques nationales et internationales. L’établissement comprendra une composante bibliothèque classique de près de 300 000 volumes et une composante bibliothèque virtuelle.
Les acquisitions des collections de bibliothèque classique devront se faire en concertation et avec l’accord des autres structures de formation et de recherche de l’Enseignement Supérieur. Compte tenu des nouvelles missions de médiation des bibliothèques, il est prévu un Espace pour les activités périphériques culturelles (conférence, spectacle, service de restauration, centre d’expositions éventuellement)
Le coût estimatif de ce projet est de 9 ,996 milliard FCFA sans compter les ouvrages (environ 6 milliards FCFA) et collections. Le Japon est intéressé pour accompagner le Mali. Compte tenu de la demande sociale en éducation supérieure toujours plus forte, le Gouvernement de transition a continué d’investir dans des projets en cours visant la création de nouveaux pôles universitaires à Bamako (Kabala et Kati) et dans les régions (Ségou et Sikasso). En partenariat avec la Chine le projet de réalisation d’infrastructures pédagogiques à Kabala est en bonne voie. Le démarrage effectif des travaux prévu avant la fin de l’année 2013 dépend de la viabilisation du site par la partie malienne (aménagement de la voie d’accès et raccordement au réseau électrique notamment).
Concernant Kati et Sikasso, des requêtes de financement ont été respectivement adressées à la Turquie et au Venezuela par la voie diplomatique.
En ce qui concerne la réhabilitation d’infrastructures, celle du campus social de l’IPR/IFRA de Katibougou connaît de graves difficultés, faute de moyens financiers.
Or, il s’agit dans tous les cas de contribuer à mieux maîtriser les effectifs d’étudiants dans l’Enseignement Supérieur (estimés à 108000 actuellement), et de faire de ce sous secteur un moteur de développement économique et social par la mise en place de filières adaptées et une répartition progressive et équilibrée de ses infrastructures et de ses ressources sur toute l’étendue du territoire national. Les objectifs sont de :
- Améliorer la qualité de la formation dans l’enseignement supérieur ;
- Réduire les disparités régionales dans l’enseignement supérieur ;
- Faire de l’université un outil de développement local et régional ;
- Assurer une meilleure maîtrise des flux entrants à l’Université.
Harber Maiga
Sites actuellement en location au profit des activités pédagogiques :
1. Siège du Rectorat de l’USSTB
2. 16 Salles de classe de 50 places chacune et l’amphi de 350 places de l’Institut ZAYED.
3. Aile du milieu et aile Nord (contenant administration et salles câblées) de l’Immeuble SYLLA
4. Salle Bazoumana SISSOKO du Palais de la Culture Amadou Hampâté BA (03 jours/semaine) de 08 heures à 14 heures.
5. Siège du Rectorat ULSHB
6. 09 Salles de 200 places chacune à AZAR CENTER
7. 12 salles de 50 places à l’Ex-Lycée SANKORE à l’Hippodrome
8. 12 salles de 50 places au Complexe Scolaire Soninké à l’Hippodrome
9. Salle BAKAÏNA (amphi de 1300 places)
10. Aile SUD de l’Immeuble SYLLA
11. Pavillon des Sports du Stade Modibo KEÏTA / capacité : 900 places (du Lundi au Jeudi de 8 heures à 14 heures),
12. Salle AFROBASKET du Stade du 26 Mars / capacité 3000 places (Mardi, Mercredi et Jeudi de 08 heures à 18 heures)
13. Immeuble SYLLA à N’Golonina comprenant 1 bâtiment administratif, 01 Bibliothèque, 01 salle informatique, 04 salles de cours (Administration ISFRA)
14. Immeuble sis à Badalabougou (Annexe ISFRA),
15. Une partie du bâtiment de l’ex-cabinet du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement à Hamdallaye ACI 2000 / ISFRA.
Avec seulement ,je dis bien seulement les contrats miniers qui ont etes offerts gratuit par ATT aux entreprises etrangeres au mali,l etat peut construire une universitee chaque annee a travers le pays.,s ils arretent de detourner les fonds publics,et avoir pitie un peu de ce pays… …que le nouveau president essaye de modifier un peu tout ces contrats…
Bien dit. Cependant, vous ne touchez pas à l’occupation du site de l’université sur la colline par des particuliers. La colline de Badalabougou, réservée depuis l’indépendance par les dirigeants de la première République pour l’Université du Mali, est vendue aux particuliers par nos démocrates corrompus après le 26 mars 1992. Depuis, les grandes cours prévues pour implanter les écoles privées émergent de partout autour des quelques facultés publiques qui existent. L’espace là doit revenir à l’université. J’en appelle aux nouvelles autorités qui doivent venir aux affaires. Les actuels étant corrompus comme leurs prédécesseurs, n’y peuvent rien et ne ferons rien car ces terrains sont vendus a leurs proches, aux barrons de la troisième république et leurs parents. En outre, les actuels dirigeants sont là à placer seulement leur militants a des postes afin qu’ils puissent un peu s’enrichir avant la fin de la transition. Leurs derniers actes en ce sens remontent à la nomination des vices recteurs des quatre universités de Bamako.
Comments are closed.