Les administrateurs de l’Institut national de formation professionnelle pour le bâtiment, les transports et les travaux publics (Infp/BTP) se sont réunis le jeudi 15 septembre 2016 dans la salle de conférence dudit Institut, pour la tenue de la 3ème Session ordinaire de leur Conseil d’administration. Elle était placée sous la présidence de Mme le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop, en présence du Directeur général de l’Infp/BTP, Mohamed Saliha Maïga.
Cette 3ème Session ordinaire du Conseil d’administration de l’Institut national de formation professionnelle pour le bâtiment, les transports et les travaux publics (Infp/BTP) avait pour objectif d’apprécier les deux recommandations de la Session précédente ; d’examiner, entre autres, le rapport à mi-parcours du programme de formation, l’accord d’établissement et le plan stratégique de l’Infp/BTP.
Dans son discours d’ouverture, Mme le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop, a rappelé que le document de Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement (Pntitd), adopté par le Gouvernement en octobre 2015, est la manifestation de la volonté et de la détermination de notre pays à faire de la formation professionnelle un outil de développement et de création d’emplois dans les secteurs des transports et des travaux publics. À l’en croire, cela sera sans doute un outil de création d’emplois pour alléger la souffrance du peuple malien. «Notre ambition est de faire de l’Institut le fleuron de la formation professionnelle dans le domaine du BT», a indiqué Mme le ministre.
Pour ce faire, dit-elle, vous les administrateurs, vous avez un rôle indispensable à jouer. «Votre rôle est d’une importance capitale pour permettre à l’Institut de réussir la mission qui lui a été confiée par le Département», a-t-elle estimé. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, le marché de l’emploi est impitoyable. «Il ne suffit pas malheureusement d’être bon, mais plutôt d’être excellent pour se faire une place au soleil», a-t-elle expliqué. Et de rassurer que l’Institut demeure un outil essentiel à la performance de nos cadres. «Je reste convaincue de l’intérêt que vous accordez pour la formation professionnelle de nos jeunes et nos agents en exigeant plus de qualité et d’excellence dans les activités», a-t-elle souligné. C’est pour cette raison qu’elle a invité les administrateurs à une analyse et à un examen des documents soumis à leur adoption. À ses dires, cela permettra à l’Institut de mobiliser des ressources humaines qualifiées et à temps pour définir des référentiels de certification conformément aux besoins identifiés sur le marché du travail et de faire une bonne programmation des activités de formation.
Retenons que l’Institut a été créé par l’Ordonnance N°2015-015/P-RM du
2 avril 2015, avec comme mission, de mettre en adéquation la formation et l’emploi. Force est de constater que cela passe par la prise en charge de la formation continue qualifiée des fonctionnaires nouvellement recrutés et la délivrance des certificats de qualification professionnelle pour les métiers du secteur qui ne bénéficient d’aucune certification normalisée.
Seydou Karamoko KONE
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Ispric: les apprenants à l’école du management de la qualité dans les organisations publiques
L’Institut des sciences politiques, relations internationales et des communications (Ispric) a organisé, le jeudi 8 septembre 2016, au sein de son local à Badalabougou, une conférence-débats sur le thème : ‘’Management de la qualité dans les organisations publiques’’. Elle était animée par l’éminent professeur Bertrand Sogbossi B, non moins ancien ministre de la Réforme administrative et institutionnelle du Bénin.
Cette conférence-débats a enregistré la présence du Directeur général de l’Institut des sciences politiques, relations internationales et des communications (Ispric), Mohamed Gakou ; de l’ancien ministre de l’Education nationale, Pr. Salikou Sanogo ; des administrateurs, des enseignants ainsi que des étudiants de l’Ispric.
Pendant une heure d’horloge, le conférencier a eu à exposer brillamment sur la ‘’Mise en place du système de management de la qualité dans les organisations publiques’’. Dans son plan de présentation, il a évoqué le vrai visage de l’administration publique et aussi les procédures pour corriger l’image mauvaise de notre administration publique en Afrique, en général. Pour lui, le visage de nos administrations nous traduit qu’elles sont aujourd’hui des «Entreprises» de services. Et, la production publique est souvent l’objet de critiques.
Alors, le conférencier a indiqué que les résultats de plusieurs études qualifient les administrations publiques en ces termes: une administration avec de nombreux dysfonctionnements ; une administration experte en procédures, mais faiblement tournée vers les résultats ; une administration ne se souciant pas forcément de l’appréciation de ceux qui la côtoient ; une administration qui se préoccupe peu de la satisfaction de ses usagers. Du coup, ces usagers accusent les services des administrations publiques d’improductivité, de surcoûts, lourdeur paperassière, mauvais accueil, carences dans l’information du public, de délais et phénomènes de files d’attentes…
Ainsi, pour pallier ces insuffisances, le conférencier a estimé que les administrations publiques doivent obligatoirement avoir l’espoir de performance des services publics, lequel permettra à procéder aux nombreuses réformes et cela induit des besoins d’amélioration des pratiques du management public. Et, il faut également la naissance d’une nouvelle logique de gestion des services publics pouvant assurer une meilleure performance de l’administration publique.
Ainsi, travers la série des questions et réponses, les assistants ont salué la qualité du conférencier, qui les a fait découvrir beaucoup de choses sur le management des organisations publiques.
«Nous avons organisé cette conférence-débats pour imprégner nos apprenants sur les rôles d’un bon cadre ou un bon chef dans nos différentes organisations publiques. Ici à l’Ispric, ajoute-il, nous sommes conscients sans doute que nos sortants sont des dirigeants et décideurs de demain. Alors, il nous paraît important, voire obligatoire, de faire venir les éminents professeurs à travers ce genre de conférence-débats afin de donner les informations indispensables liées aux comportements des cadres de nos organisations publiques », a déclaré le Directeur général de l’Ispric, Mohamed Gakou. ‘’Nous nous considérons comme les porteurs de solutions aux problèmes liées aux renforcements de nos ressources humaines. Nous avons constaté qu’aujourd’hui, dans les services, particulièrement les services publics, les usagers ne sont pas satisfaits et souvent, par manque de management de la qualité. A ce souci, il faut trouver des solutions’’, a-t-il éclairé.
Seydou Karamoko KONE
USTTB: L’Ecole doctorale des sciences et technologies du Mali lancée
L’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), dans le cadre de son évolution et sa vision de doter notre pays des enseignements supérieurs de qualité et comparable à ceux de l’univers, vient de lancer une École doctorale des sciences et technologies du Mali (EDSTM). Cette initiative de l’Usttb est née en juin 2015 et sa mise en construction est l’œuvre commune de seize (16) institutions d’enseignement supérieur et de recherche du Mali.
La cérémonie de son lancement a eu lieu, le jeudi 8 septembre 2016, à l’hôtel Laïco Al Farouk. C’était sous la présidence de Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Assétou Founè Samaké Migan, en présence du Recteur de ladite université, Pr. Adama Diaman Keïta. Etaient également présents à ce lancement, les autres Recteurs, les Doyens, les Directeurs généraux des Grandes écoles, les directeurs d’Ecoles doctorales de la sous-région, le corps professoral ainsi que des invités de marque.
Dans son allocution, le Recteur de l’Université des sciences, des techniques et des technologies (Usttb), Pr. Adama Diaman Keïta, a notifié que, comme il fallait s’y attendre, lorsque plusieurs institutions d’enseignement supérieur demandent conjointement la création d’une École doctorale, elles désignent l’une d’entre elles pour en assurer la tutelle administrative. «C’est ainsi que l’Usttb a été désignée par ces institutions paires pour assurer cette tutelle et nous en sommes très honorés», a-t-il précisé. Et de saluer cette confiance de ses paires, en les rassurant que son Université ne faillera pas. «Cette coopération naissante entre nos différentes institutions a fait l’objet d’une convention signée par nous tous. Elle reste ouverte à toutes les institutions nationales ou non, visant les mêmes objectifs», a-t-il indiqué.
Selon Pr. Adama Diaman Keïta, une Charte des thèses de l’Edstm est déjà disponible et sera validée dans les jours à venir. Il ajoutera que cette Charte sera mise à la disposition de tous les acteurs afin que chacun sache quels sont ses rôles et responsabilités au sein de l’Ecole doctorale. «Tous ces dispositifs ont pour raison, d’une part, d’entourer les doctorants des garanties nécessaires à la réussite de leurs thèses et, d’autre part, d’assurer la qualité de la formation à laquelle nous tenons tant afin de créer le Label Edstm», a-t-il éclairé. Dans son intervention, il dira aussi que pour la réussite dans une formation doctorale est aussi tributaire d’autres conditions d’études, comme les subventions sous forme de bourses d’études que l’Etat devrait enfin consentir pour les futurs doctorants et les étudiants méritants du niveau de Master, à l’instar des bourses accordées à ceux du niveau inférieur qu’est la Licence. Pour lui, l’instauration d’un système de bourses nationales pour les thésards réparera une injustice qui n’a que trop duré et permettra d’améliorer sensiblement la qualité de nos formations doctorales.
Prenant la parole, Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assétou Founè Samaké dite Migan, a salué la clairvoyance des responsables de l’Usttb et des institutions partenaires pour avoir doté notre pays de sa première Ecole doctorale qui sera construite selon le format LMD (Licence-Master-Doctorat). «Le lancement de cette Ecole doctorale est un fait majeur pour l’enseignement supérieur du Mali, lorsqu’on sait qu’elle contribuera efficacement à la consolidation du dispositif juridique et opérationnel du système LMD au Mali», a-t-elle reconnu. Elle avancera, en disant que cette école est le fruit de la détermination farouche de l’engagement intellectuel et moral des hommes et des femmes à porter le système et lui permettre de se hisser au rang des institutions d’enseignement supérieur qui comptent dans la sous-région.
Suite aux démarrages du système LMD à l’Isfra et la Fst avec d’énormes difficultés, Mme le ministre rassura que la mise en place des Ecoles doctorales est de nos jours une exigence académique pour garantir la visibilité et la qualité de nos formations doctorales. À l’en croire, le modèle proposé par l’Edstm est, par excellence, un dispositif pluridisciplinaire construit autour des mots clés comme l’harmonisation, la visibilité, la pertinente et la qualité. Cela devra donc, ajoute-elle, servir d’exemple pour les autres domaines de formation dans notre pays et de référence au niveau de la sous-région et au delà. Il est à constater que, cette Ecole est un modèle organisationnel fédérateur regroupant 16 institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche du pays et touchant trois des huit domaines du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur (Reesao). Ces domaines, sont entre autres, les sciences et technologies ; les Sciences de la santé ; les Sciences agronomiques.
À retenir également que cette initiative de l’Usttb est née en juin
2015 et sa mise en construction est l’œuvre commune de seize (16) institutions d’enseignement supérieur et de recherche.
Seydou Karamoko KONE