Kati tient désormais sa première université privée. Elle a été inaugurée samedi dernier en présence des autorités administratives et traditionnelles, ainsi que de toute la famille Diallo, en l’occurrence le Ministre Tierno Hass Diallo, Dr Madou Diallo, ancien Secrétaire général de l’Assemblée Nationale, M’Bouillé Diallo, 3e adjoint au maire de la commune urbaine de Kati et Oumar Diallo. On notait aussi la présence du Sous-préfet central, Harouna Diarra et de Yoro Ouologuème, maire de la commune de Kati.
La ville garnison était au cœur d’un événement heureux, le samedi 11 février 2017. Située à seulement 15 km de Bamako, Kati dispose désormais de sa première université privée, l’Université Privée Cheickné Diallo (UPCD), du nom du père des promoteurs Diallo.
Selon M’Bouillé Diallo, l’un des promoteurs, son père, en sa qualité d’ingénieur d’agriculture et du génie rural, a consacré sa vie à servir son pays, avec intégrité, amour et détermination. Il était surtout au service de son prochain et de Dieu. «Conformément à sa vie de combat, l’UPCD vise à permettre à ses étudiants de se pencher sur les enjeux de l’activité des entreprises des institutions publiques, des organisations gouvernementales, de la diplomatie, de la politique», a-t-il noté.
L’UPCD est située dans un bâtiment imposant de quatre niveaux, qu’elle partage avec l’Institut Technique Antidote de Kati (ITAK). Une école secondaire d’enseignement technique et professionnel qui existe depuis dix ans.
La nouvelle université a pour mission l’enseignement supérieur, scientifique et technologique. Elle a comme filières la formation professionnelle et le perfectionnement des cadres supérieurs, la recherche scientifique fondamentale et appliquée et la diffusion des résultats.
Elle met l’accent sur le développement de l’innovation technologique et la recherche de solutions pour relever les défis majeurs auxquels sont confrontés l’Afrique d’une façon générale et le Mali en particulier. Pour ce faire, l’UPCD innove avec la création d’un Master en gestion sportive, une première au Mali grâce au partenariat avec l’ANEF d’Espagne. «C’est à la faveur de ce même partenariat que je vous annonce une seconde innovation avec cet établissement espagnol. Il s’agit de la formation de courte durée (d’un mois) d’Agents de joueurs (ou agents FIFA) et de Directeurs techniques, avec la possibilité de voyages d’études ou de stages avec leur établissement en Espagne. Il s’agit, bien entendu, de co-graduation. Nos partenaires ont effectué le voyage du Mali le mois dernier dans cette perspective», révèle-t-il.
Une autre innovation est le partenariat avec l’Université de la RIOJA (UNIR), toujours en Espagne, pour des formations en Master, notamment le célèbre Master Etudes sur le terrorisme. L’artisan de ce partenariat n’est autre qu’Oumar Diallo, l’un des frères Diallo. D’autres partenariats sont en gestation avec des Universités américaines, en Colombie et au Chili, pour offrir de nombreuses opportunités aux étudiants, au-delà des recherches de stages et des débouchés au plan national.
On peut retenir d’autres filières, comme l’ingénierie des techniques et l’ingénierie de conception, la sécurité internationale, la communication, l’ingénierie financière, le management des ressources humaines, le management en administration des entreprises, les finances comptabilité, l’audit et le contrôle de gestion logistique, le management des ressources humaines, les sciences informatiques (génie logiciel, réseau télécommunication, administration base de données), le génie civil et le génie rural hydrologie.
En outre, l’université a un cycle de Licence professionnelle et Master en communication, management, logistique communication, commerce international et agro-business. Il en est de même pour le Brevet de Technicien Supérieur ou DUT (Diplôme Universitaire de Technologie).
C’est une aubaine pour les populations de Kati, les premières bénéficiaires de cette université, qui étaient obligées de venir à Bamako pour leurs études et spécialisations. Ce qui a fait dire au Coordinateur des chefs de quartiers de Kati, Fodé Koné, «même si je n’avais pas été invité, j’allais venir, car l’université apporte le bonheur à la population de mon quartier, Noumoumorila, où elle siège».
Pour Harouna Diallo, les populations de Kati doivent s’approprier l’Université. Il faut également noter la présence des amis de Dr Madou Diallo, le Président honoraire de cette université, qui avait à ses côtés Mohamed N. Maiga, Moussa Sey Diallo, Habibatou Nagnouma et Timothée T. Daou. La cérémonie a pris fin par la coupure du ruban symbolique et une visite guidée.
Moussa Koné