Ibrahim Ag Hamadalamine, secrétaire a l’information du syndicat des enseignants : “Pas d’école sans l’application de l’article 39”

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Dans l’entretien ci-dessous, le SG à l’information du syndicat des enseignants grévistes, décortique le contour de la crise scolaire, les points des négociations et met en garde, pas d’école sans l’application de l’article 39. Les 20 % sur les indices salariaux des enseignants.

Mali Tribune : Pouvez-vous faire un rappel de la raison de toutes les grèves qui occasionnent la crise scolaire au Mali ?

Ibrahim Ag : Le 16 janvier 2018, les enseignants du Mali après un combat ont bénéficié d’un statut propre à eux. Dans ce statut, il y a une disposition, dont l’article 39 qui prévoit que toute majoration de rémunération faite au statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit aux enseignants. En 2019, le statut général des fonctionnaires a connu une augmentation de 20 % à compter de janvier 2019. Donc les enseignants revendiquent simplement cette majoration de 20 % qu’a connue le statut général et telle qu’annoncée par l’article 39 du statut des enseignants. Rien d’autres.

Mali Tribune: Où en êtes-vous aujourd’hui avec les négociations ?A. : Pour l’instant, les négociations ont échoué avec le gouvernement depuis le 28 mai 2020. Le gouvernement ne propose que 1150 d’indice plafond à compter de 2020 et 1200 à compter de 2021 ce qui est contraire à l’esprit de l’article 39. L’article veut une majoration de 20 % telle que faite chez les fonctionnaires.

Mali Tribune : Pourquoi avez-vous refusé cette proposition ?

A. : Nous avons refusé cette proposition parce qu’elle n’est pas dans l’esprit de la loi et nous ne voulons pas aider le gouvernement à torpiller une loi de la République. Le fameux article 39 qu’ils essayent d’ignorer.

Mali Tribune : Donc sans l’application de l’article 39, on peut s’attendre à une année blanche ?

A. : La couleur de l’année dépend en grande partie du gouvernement. À notre entendement, après un accord nous pouvons avec tous les autres partenaires de l’école faire l’état des lieux et dégager un diagnostic sans complaisance pour voir ce qu’il y a lieu de faire. Nous devons sortir du carcan de sauvetage des années scolaires.

Propos recueillis par

Koureichy Cissé

 

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. La position des syndicats des enseignants a le mérite de la clarté : la loi et rien que la loi !

    Dura lex, sed lex / La loi est dure, mais c’est la loi.

    Le chef de l’État doit dessaisir le premier-ministre Boubou Cissé de ce dossier et prendre en mains les choses en appliquant la loi pour permettre aux enfants de réintégrer les classes d’école.

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