Dans le cadre du retour définitive de la paix et la réconciliation nationale avérée comme socles du développement, l’Institut des sciences politiques, relations internationales et des communications (ISPRIC) a organisé du lundi 25 au vendredi 30 janvier 2016, une semaine intitulée ”Hard week” qui veut dire en français la semaine dure. Pendant cette semaine, des communications sur les thèmes entre autres « L’impact de la crise sur les écoles supérieures privées et le rôle des écoles dans la réconciliation »; « l’impact de la crise sur l’industrie et le rôle des industriels dans la réconciliation »; « l’impact de la crise sur la culture et le rôle de la culture dans la réconciliation » ; « l’impact de la crise sur les entreprises de service et le rôle des entreprises pour la paix » ont été débattus par les éminents conférenciers.
Plusieurs centaines d’étudiants, des enseignants et des grandes personnalités ont participé à cette semaine ”Hard week” pour s’imprégner de plus sur la paix et de la renonciation nationale à travers des activités scientifiques, culturelles et sportives.
Par ailleurs, la cérémonie d’ouverture de la semaine a été présidée par le ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo; du Chef de cabinet du ministère de la Réconciliation nationale, Abdoul Kader Sissoko; du représentant du président de la Commission Vérité, Justice et de Réconciliation (CVJR), Commissaire Mme Dembélé Oulématou Sow; du parrain de la semaine, Dr Mamadou Habib Diallo, non moins Président de l’Association des établissements privés d’enseignement supérieur (AEPES) et du Directeur général de l’Institut des sciences politiques, relations internationales et des communications (ISPRIC), Mohamed Gakou, en présence d’une centaine d’étudiants ainsi que des invités remarquables.
Dans son mot de bienvenu, le Directeur général de l’Ispric, Mohamed Gakou dira qu’à travers cette semaine scientifique, culturelle et sportive sans prétention aucune, mais avec beaucoup d’ambitions certainement, l’Ispric en tant que école au service de développement et de l’émergence se sent parfaitement dans son rôle. « Oui, développement c’est vrai, Oui, émergence tout à fait vrai ! Mais comment se développer dans un contexte de crise social ? »” S’interroge-t-il. Dans son analyse, le Dg Gakou dira indubitablement que les clefs de la paix sont la réconciliation nationale. C’est pourquoi, ajout-il, nous voudrions à travers ces activités, dépassionner les débats et apporter notre modeste contribution scientifique dans ce processus de réconciliation nationale. A l’en croire, les écoles et les universités sont les institutions du centres de recherches et de production de solutions scientifiques. Il fera également savoir que cette semaine résulte des débats et échanges, il y aura des recommandations. « Nous nous engageons pour l’adoption desdites recommandations et les parvenir aux autorités compétentes sous forme de rapport pour son application effective » a précisé le Dg de l’ISPRIC M. Gakou. Il n’y a pas d’alternative à la paix, dit-il, malgré que l’accord de paix signé diversement interprété mérite de prouver la bonne foi de toutes parties prenantes. « Ce qui prouve sans équivoque que le vivre ensemble dans un Mali uni et réconcilié avec lui-même est appelé du vœu de tout un chacun » a-t-il lancé.
Prenant la parole, la Commissaire de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), Mme Dembélé Oulématou Sow a entamé ses propos en saluant cette salvatrice de l’Ispric « cette initiative de l’Ispric n’est point surprenante à mes yeux, pour qui connaît la qualité intellectuelle des premiers responsables de cet institut ». Avant d’avancer c’est pourquoi, il me plait de solliciter l’intérêt grandissant du monde universitaire, afin d’aider à la prise en compte du genre, à travers une meilleure compréhension le rôle de la CVJR et son mandant par les universitaires, en vue d’une prise en charge de jeunes victimes ainsi que d’un meilleur accès du monde universitaire au travail de la CVJR. Elle dira également que la réconciliation est un processus politique et juridique qui vise, non pas seulement, le règlement du conflit mais à son dépassement. Elle va, en effet, renchérit-elle, au delà de la reconnaissance des droits des victimes, car son objectif est de parvenir à une société pacifiée où se reconnaissent des individus libres et égaux, capables d’affronter ensemble une histoire commune faite de violences et, surtout, de la surmonter.
Pour le parrain de la semaine ”Hard week”, Dr. Mamadou Habib Diallo a exprimé son allégresse pour le choix de l’Ispric tombé sur sa modeste personne. Pour lui, mieux vaut tarder que jamais, penser à inviter le monde de l’Enseignement supérieur à réfléchir sur la crise que le pays a connue est une initiative à saluer. « J’avoue donc que nous avons raté une marche mais sur la voie de la paix, l’essentiel est de savoir prendre sa place dans le train et c’est en cela, que l’initiative de mon cher Gakou est un grand coup. Qu’il en soit remercié et félicité » a-t-il reconnu. Il indiquera que cette semaine organisée par l’Ispric sur la réconciliation nationale est d’inviter les universitaires et la jeunesse estudiantine à y cogiter. « L’AEPES que je préside sera à vos côtés tout au long de ces joutes pour apporter sa contribution à la réconciliation nationale » a-t-il garanti. Il terminera en disant que nous sommes condamnés à jouer notre partition dans ce processus de réconciliation.
Pour le Chef de Cabinet, Abdoul Kader Sissoko a aussi remercié l’aide et dit très ému pour notamment les actions menées par la fondation Ispric aux démunis. Car, selon lui, porter le soutien à un nécessiteux est un acte de bonne foi et de citoyenneté.
A noter l’événement a eu tout son éclat par un sketch présenté par les étudiants de l’Ispric et aussi la présentation de la Fondation Ispric par Rokiatou Wallet.
La semaine a été close par la visite de la Fondation avec les médecins dans le village de Santiguila et la victoire de l’équipe des étudiants de l’ISPRIC sur l’équipe de l’AEPES. Vivement la prochaine édition.
Seydou Karamoko KONÉ