L’enseignement supérieur dote les ressources humaines de compétences et d’un certain savoir-faire pour le développement du pays. Cela passe par un enseignement de qualité et une dose de rigueur dans le travail. Mais avec les grèves perlées dans le secteur, le Mali est loin du compte. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall, semble indifférent.
Au Mali, le pays est loin de remplir ces conditions de telle sorte que d’aucuns affirment que le pays risque de ne former plus de cadre si rien n’est fait. Depuis les événements de mars 1991 l’école malienne en général a été le jouet des politiques détruisant ainsi les valeurs cardinales du secteur. L’enseignement supérieur, qui constitue la cheville ouvrière de nos ressources humaines, n’a pas fait exception.
Les gouvernements précédents ont tous procédé à trouver une solution mais en vain. Pis, l’ancien régime avait cautionné un certain laisser aller dans l’enseignement supérieur occasionnant de nombreux problèmes avec des années académiques de toutes sortes. On pensait qu’avec le régime actuel que ces maux de l’enseignement supérieur allaient être un mauvais souvenir.
La nomination de Me Mountaga Tall à la tête de ce département dénote une certaine confiance du chef de l’Etat à pouvoir éclairer notre enseignement supérieur. Cependant, cela avait suscité un sentiment diversement apprécié dans l’opinion. Si certains lui accordaient leur confiance parce que lui-même ancien leader estudiantin. D’autres par contre avouaient son incapacité à gérer le département. Alors sommes-nous dans cette logique ?
Lors de la rentrée universitaire et des grandes écoles le 4 novembre dernier dont le thème était : “Quel enseignement supérieur pour le Mali” Mountaga Tall affirmait devant le président de la République que les maux de l’enseignement supérieur sont connus et qu’il s’engageait à se donner les voies et moyens d’y faire face. Il s’exprimait en ces termes : “Monsieur le président plus de débrayages ou de grèves illimitées dans nos universités et grandes écoles, plus d’années facultatives ou encore moins d’années blanches…”
Alors qu’au même moment l’Institut universitaire de gestion (IUG) était paralysé d’une grève illimitée des professeurs. Le dernier fait nouveau qui affaiblit davantage le ministre, c’est la récente grève illimitée enclenchée par les professeurs de l’Ecole normale supérieur (EN Sup). A cette allure, on se pose la question à quand cette fin de recréation ?
En tout cas, la situation sème le doute même chez les optimistes à savoir la capacité du ministre à apporter des solutions idoines dans son département. Ce qui donne raison à tous ceux qui pensaient qu’il fallait confier le département à un technocrate plutôt qu’un politicien. A moins qu’il nous prouve que sa présence à la tête de ce département ne se justifie pas par prendre sa part du gâteau.
Zoumana Coulibaly
That’s the best answer by far! Thanks for coirtnbuting.
It’s always a pleasure to hear from someone with exieptrse.
Jusqu’à preuve du contraire, je pense que que Me TALL est l’homme de la situation. Déjà, il a commencé à faire ses preuve et avec le temps l’ens sup sera sur de bons rails.
Si par technocrate, vous voulez dire un enseignant,vous ratez complètement la coche. Les enseignants ont montré ici leur incapacité à gérer ce département. On se rappelle de très mauvais ministres comme Amadou TOURE, Moustapha DICKO et les moyens Gilette Belgarde. Celui a été meilleur un peu est celui de la transition, Messaoud.
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