Grèves des enseignants : L’avenir des élèves plus que menacé

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Au Mali, cela fait plusieurs semaines que les cours sont arrêtés dans les établissements publics, pour raison de grève des enseignants signataires du 15 Octobre 2016, qui revendiquent l’application immédiate de l’article 39 de la loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018. Cette situation est de plus en plus inquiétante, surtout pour les parents d’élèves qui craignent des conséquences graves sur l’éducation de leurs enfants.

Felix Devaloit est père de trois enfants.  Rencontré, ce mardi 25 février 2020, à Hamdallaye Aci, il est très inquiet pour l’avenir de ses enfants qui ne vont plus à l’école à cause de la grève des enseignants. Cette grève constitue, selon lui,  un frein à l’éducation et à la sécurité des enfants. « Je suis préoccupé par le sort de ces enfants qui ne font que vadrouiller dans les rues et cela les exposent à des dangers, surtout avec l’insécurité qui règne actuellement dans le pays», a –t-il indiqué, avant d’ajouter que le niveau des enfants est en baisse. «  Nous sommes tous conscients que ce sont ces jeunes qui représentent l’avenir du pays. Ils seront appelés dans les jours à venir  à occuper des postes importants dans nos différents services. » De ce fait, ajoute Felix,  s’ils ne sont pas suffisamment préparer pour assurer leurs futures fonctions, forcément le pays tombera dans une crise sans précèdent.

Selon Yourougo Sawadié, mère de quatre élèves, les crises que traverse le pays actuellement, entrainent la pauvreté, l’insécurité, le bas niveau  des élèves du Mali. De son avis, tous les parents d’élèves n’ont pas les moyens d’inscrire leurs enfants dans des établissements privés.  Et ça, dit-elle, ça nous  chagrinent de nous apercevoir que les enfants des personnes aisées ont la chance d’étudier dans les établissements privés  ou en dehors du pays, alors que les nôtres sont contraints de rester à la maison pour raison de grève. Pourtant, regrette Yourougo Sawadié, l’éducation devrait être plus assidue dans les établissements publics que privés et l’état doit prendre en compte tout cela.

Mamadou Coulibaly, père d’un élève rencontré à l’école Madani Traoré 2, estime que le gouvernement doit céder aux revendications des enseignants, car ces derniers sont les premiers détenteurs de la connaissance et ils méritent d’être dans les meilleures conditions. De son avis,  c’est grâce à eux que le pays compte en son sein de nombreux cadres. Alors, conseille le père de famille M. Coulibaly,  le gouvernement doit revoir sa position face à ce problème, il doit user de toutes les voies et moyens possibles pour mettre fin à cette crise scolaire.

L’éducation constitue l’un des vecteurs essentiels et indispensables pour le développement du pays, alors l’état ainsi que la population malienne doivent s’investir afin de mettre fin à cette grève incessante, car l’éducation est un droit pour tous les enfants maliens.

Bora Cathérine KEITA, stagiaire

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