Grèves à l’école : Les parents d’élèves à la rescousse du ministre de l’Education

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Pr. Abinou Témé

“Lorsque l’école va mal, tout va mal dans le pays, car toutes les familles en ressentent le coup”. Voici un leitmotiv qui guide le ministre de l’Education nationale, Pr. Abinou Témé, qui multiplie, depuis le déclenchement du mouvement de débrayage des syndicats d’enseignants, les initiatives en direction des partenaires de l’école. Le dialogue social qu’il veut perpétuer est destiné à amener le calme à l’école, en incitant les grévistes à revenir à de meilleurs sentiments.

 

A l’appel du ministre Témé, la Fédération nationale des parents d’élèves, au grand complet, était, le vendredi dernier, au ministère de l’Education nationale pour s’imprégner du récent mouvement de débrayage qui paralyse l’école.

Après avoir salué l’engagement de ses hôtes en faveur de l’école malienne, le ministre Témé, qui s’emploie, ces derniers temps, sur le terrain de la diplomatie active auprès des partenaires, a expliqué, sans détour, qu’il les appelle à la rescousse de l’école afin qu’elle retrouve l’accalmie.

Entrant dans le vif du sujet, le ministre Témé a fait le point sur les dix points de revendications, mis sur la table de négociation par les syndicats d’enseignants. Dans le diagnostic qu’il a dressé des péripéties des différents rounds de négociation avec les syndicats, il a déclaré que les deux parties ont réalisé des accords substantiels sur le paquet revendicatif.

Aujourd’hui, les discussions achoppent seulement sur deux points qui ne relèvent pas d’ailleurs du ministère de l’Education nationale. Ce qui a fait dire au ministre de l’Education que le mot d’ordre de grève pouvait être raisonnablement levé pour donner plus de chance aux négociations d’aboutir à des résultats concrets, tout en permettant aux enfants de regagner les classes.

Le ministre Témé en est d’autant plus convaincu qu’il met en avant la situation difficile de notre pays qui est véritablement “un pays en guerre”. Un état de fait, selon lui, qui doit pousser les grévistes à éviter le maximalisme syndical. Et cela, pour la cause même de l’école qui est d’ailleurs l’affaire de tous. C’est pour cela que le ministre, en cette occasion, comme dans bien d’autres cas, n’hésite pas, comme il l’a dit, de titiller la fibre patriotique des enseignants, en les exhortant à ne pas perdre de vue la situation difficile du pays.

 

La diplomatie scolaire en branle

Pour les représentants des parents d’élèves, qui ont pris la parole, il est clair que le ministre de l’Education nationale mérite d’être soutenu pour ses nombreuses initiatives de normalisation de l’école. Il en va même de l’avenir du pays et celui des enfants qui doivent se préparer, à l’école, pour les batailles du futur. Voilà la position exprimée par bon nombre d’intervenants, côté parents d’élèves, qui ont également soutenu que l’école, pour des nombreuses raisons, ne peut pas être abandonnée à de permanentes situations de tension.

C’est pourquoi les parents d’élèves, riches de leurs expériences de l’école ; certains d’entre eux ayant assumé de grandes responsabilités nationales, par le passé, ont promis, séance tenante, au ministre Témé de s’impliquer à fond dans la crise pour rechercher rapidement un heureux dénouement avec les syndicalistes grévistes.

Joignant l’acte à la parole, il a été aussitôt annoncé une importante rencontre d’échanges avec les différents syndicats d’enseignants, dès ce samedi 26 janvier, dans l’enceinte du ministère de l’Education nationale, en vue d’aplanir les divergences et de trouver, par la même occasion, une issue heureuse à la crise qui secoue le secteur de l’école.

En tout cas, c’est avec détermination et engagement, pour la cause de l’école, que les parents d’élèves sont décidés de prendre toute leur part dans la résolution de la crise scolaire ; histoire, disent-ils, d’accompagner les efforts de redressement du ministre de l’Education nationale qui a montré, par sa capacité d’écoute, qu’il est bien décidé à récréer la synergie d’actions des partenaires sociaux en faveur de l’école malienne. Une dynamique de dialogue et d’implication responsable, saluée à sa juste valeur par les ainés, et qui n’aurait jamais dû s’estomper, selon eux, pour le confort général de l’école.

En tout cas, le ministre Témé, qui a déjà rencontré le Conseil supérieur de l’éducation, l’Association des élèves et étudiants du Mali, le président de la commission éducation de l’Assemblée nationale, pour les mêmes raisons liées à la sortie de crise, s’est engagé à redynamiser un tel axe de diplomatie scolaire, impliquant tous les acteurs concernés, pour la cause sacrée de l’école.

Source : CCOM-MEN

 

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