Grève illimitée du Snesup : La situation va de mal en pis

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A quand la fin du bras de fer opposant le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) à son département de tutelle? La ministre Mme Siby Ginette Bellegarde est-elle incompétente tout comme l’est son collègue de l’éducation Salikou Sanogo? Voilà des questions relayées dans les coins les plus reculés du pays qui brulent, actuellement, les lèvres de bon nombre de Maliens.

Les syndicalistes restent figés sur leur position décisive. «Nous somme un syndicat responsable et voulons la satisfaction de nos points de revendication ou rien», disent-ils à haute et intelligible voix. C’était le samedi 22 mai 2010, dans les locaux de l’Ecole nationale d’ingénieurs (ENI) au cours d’une rencontre avec les hommes de médias.

Cette rencontre qui avait pour thème : «Point des négociations de la grève illimitée du SNESUP» se tient à un moment où la situation scolaire au Mali s’est détériorée par des grèves, tant au niveau secondaire qu’universitaire. Le conférencier Dr Abdou Mallé secrétaire général du SNESUP n’est pas allé par quatre chemins pour entrer dans le vif du sujet. «A la date d’aujourd’hui, nous sommes à deux mois de grève illimitée faute de négociation de la part du gouvernement», a-t-il dit.

Depuis la signature du protocole d’accord, le 22 janvier 2010 entre le gouvernement et le syndicat, l’équipe du Premier ministre Modibo Sidibé fui le débat. Il rejette ainsi la balle dans le camp des syndicalistes. Un comportement qui a contribué à détériorer le peut de climat de confiance qui régnait entre les deux parties.

Selon M. Mallé, depuis le début de cette crise, les syndicalistes ont fait des propositions de sortie de crise qui ont été refusées par le gouvernement. «Comme proposition le CEN du SNESUP a demandé la mise en place immédiate d’une commission spéciale interministérielle de négociation sur ses quatre points de revendications contenus dans le protocole d’accord», a-t-il déclaré en substance. D’autre part, M. Mallé s’insurge contre la déclaration du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en date du 17 mai 2010. «Cette déclaration est unilatérale, criminogène, diffamatoire et contraire à la vérité» a-t-il insisté.

Pour un dénouement de cette crise, le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) demande la présence des ministres responsables et non ceux qui jouent le rôle de marionnette dans le gouvernement.

Selon bon nombre d’observateurs de l’école malienne, hier l’AEEM faisait la honte de l’école malienne, mais aujourd’hui elle a changé de camp. Elle se trouve du côté de Mme Siby Ginette Bellegarde ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Celle-ci est-elle capable de gérer cette crise? A quand la fin de l’intimidation des syndicalistes? Qui veut hypothéquer l’avenir du pays? Voilà autant de questions qui méritent d’être répondues. En conclusion, la politique de la chaise vide décriée par le syndicat au niveau du ministère, commence à être ressentie au plus haut sommet. Dans les jours à venir, certainement des têtes vont tomber.

A la question de savoir si cette grève illimitée aura des conséquences sur le salaire des syndicalistes? Le secrétaire général du SNESUP dit attendre le gouvernement au tournant avant toute réaction.

A suivre…

Mohamed Kanouté

 

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