Certes, les revendications du syndicat national de l’éducation (Snec) et du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) sont légitimes, toute fois l’opinion voit d’un mauvais œil le bras de fer engagé avec l’Etat pour la satisfaction de leurs doléances surtout en ces temps où le pays traverse une phase critique de son existence. Il est temps que les enseignants se ressaisissent pour ne pas porter encore le chapeau d’une seconde année blanche.
Les étudiants de toutes les facultés du Mali étaient réunis jeudi 27 décembre au monument de l’Indépendance. Objectif : réclamer de leurs professeurs l’arrêt de la grève illimitée décrétée par le syndicat national de l’éducation (Snec) et le Snesup, deux syndicats du supérieur.
Mercredi 2 janvier, les étudiants sont revenus à la charge, cette fois avec une marche pacifique pour réclamer de nouveau la reprise des cours au titre de l’année académique 2012-2013. L’assemblée générale des étudiants est doublement interpellateur et mérite réflexion de la part de ceux qui doivent leur transmettre le savoir.
En grève illimitée depuis septembre, les enseignants du Snec et du Snesup qui n’ont que dalle de la plus grave crise que notre pays traverse ne veulent rien savoir que la signature du protocole d’accord du 6 mars 2012 entre eux et l’Etat, relatif à la satisfaction de certains de leurs doléances.
Pensant affaire à un gouvernement intérimaire (donc qui n’est qu’aux affaires que pendant un bout de temps), les enseignants ont voulu mettre la pression afin que les autorités en charge signent le « fameux accord », même disent-ils « si son application se fera qu’ultérieurement ». Erreur ! L’Etat étant une continuité, les ministres en charge du dossier sachant bien que cette signature peut leur être fatal ont opté pour des pourparlers afin que les enseignants observent « la pause » mais hélas ! L’appel est tombé dans des oreilles sourdes. Ils ont refusé de baisser la garde. La médiation engagée par la société civile n’a servie pratiquement à rien. C’est un refus systématique de lever le mot d’ordre de grève illimitée.
Ayant refusé la main tendue des sages de Bamako, ils sont catégoriques sur la satisfaction de leurs doléances qui sont pour la plus part d’ordre pécuniaire. Nous n’allons rien apprendre à ces hommes qui ont opté pour l’enseignement, mais leur rappeler que ce qui fait aussi la force d’un homme, c’est de céder parfois, même si on a raison surtout que le pays traverse le moment le plus difficile de son existence.
Admettons que les enseignants aient raison sur toute la ligne, mais engager un tel bras de fer avec le gouvernement en ces temps de crise dont les victimes collatérales ne sont en réalité que les étudiants.
Même le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Messa Ould Mohamed n’a pu fléchir ses professeurs d’une autre époque, qui se soucient peu de l’avenir de la nation, une nation qu’ils sont en train de mettre à terre.
Qui mieux que les enseignants sont censés comprendre que le pays n’a pas besoin d’être étourdi au moment où les fils et filles essayent de recoller les morceaux. Comme disait un grand homme, « il faut savoir choisir le morceau à jouer quand le monde t’observe ». Et ça, nos vaillants professeurs passent complément à coté de la plaque. On s’excite et on ne veut rien céder. Certes, les professeurs sont dans les conditions peu satisfaites de travail, mais toujours est-il que quant l’intérêt national est menacé, les considérations partisanes doivent s’éclipser.
Une chose est sûre, si la grève perdure, ce sera une deuxième année blanche. Et ça, l’histoire retiendra que les deux syndicats en sont pour beaucoup.
A. Sidibé
Moi je suis sonrhai occupé, parent préoccupé et …enseignant gréviste. Ceux qui défendent le Mali maternel et filial – oubliant ses mendiants de carrefours, enfants de rue, malades sans soin…- pourraient enfoncer plus loin! Combien de la douane, impôt ou ailleurs ont bâti palais et changé carosse en cette petite année de crise? L’opinion sur le désastre universitaire structurel, devrait s’adosser non à quelque théâtrale indignation, mais à l’information sensée. Ainsi seulement distillera t-elle une vertu cognitive.
au sénégal le salaire d’un assistant est de 1 million et poussiere, au niger c’est 700.000 f et au MALI?
Le jour oû les maliens exigeront que les enfants de tous les responsables qui emmargent sur le budget d’Etat fassent leur études dans nos université il n’y aura plus de crise scolaire au Mali. C’est vrai les syndicats revendiquent trop mais les responsables ne gèrent que la scolarité des maliens. Leurs propres enfants sont en france, aux USA, au canada
L’avantage d’un état républicain est de donner une tribune a tout individu de disposer ou de revendiquer ses droits si il se sent abuser dans ceux-ci. Mais l’Etat doit aussi faire appliquer et protéger les droits du peuple les plus faibles. C’est un droit inalliable de revendiquer leurs mais l’Etat n’a pas le droit de continuer de payer les salaires des grévistes pendant les jours de grève comme le dise tous les textes qu’ils soient nationaux ou internationaux, surtout si ces salaires proviennent de la sueur des pauvres maliens dont les enfants sont entrain d’en pâtir les conséquences de ces grèves à l’infinie.
Si le gouvernement avait gelé leur salaire depuis septembre on en serait pas là aujourd’hui ils continuent à dispenser les cours dans les universités privées d’ailleurs beaucoup de ces soi-disant professeurs sous d’autres cieux ne peuvent pas dispenser des cours magistraux dans les vraies universités (D.E.A.-3è cycle )mais tout est permis dans ce pays .
Qu’ils ne cèdent pas surtout, c’est bien leur droit
Bonjour , si le bonheur est commun a tout individu dans ce monde si bas pour quelle raison une couche socio-professionnelle n’a n’en telle pas droit? . Les politicards s’entre dechirent pour obtenir un poste, les militaires se gavent jusqu’a en bave, meme les religieux tripatouillent le saint coran pour avoir leurs galette , alors , les enseignants c’est maintenent ou jamais. Vive la revolution
Les enseignants doivent redoubler d’effort pour revendiquer leur droit comme le font les politiciens qui luttent sans honte pour avoir des places dans le gouvernement
Si vraiment on pense à la manière d’agir des hommes politiques, on ne peut qu’encourager les enseignants à révendiquer en raidissant leurs positions.
Mais la situation actuelle recommande de mettre du bémol dans les actions et décisions.
Comments are closed.