Depuis environ deux décennies, l’école malienne est à l’agonie, particulièrement l’enseignement supérieur. Malgré les multiples sorties de la Ministre pour ramener les enseignants «rebelles» à la raison, le mal persiste. La question que nous nous posons est de savoir pourquoi le Gouvernement et les enseignants jouent au chat et à la souris ?
Si la rentrée universitaire cause problème il n’en demeure pas moins vrai que c’est le corps professoral qui devient aujourd’hui une épine sous les pieds de Mme le ministre. En d’autres termes, elle a des patates chaudes dans ses mains. Selon nos informations, les militants du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur n’entendent pas céder comme les autres fois, car disent-ils, car trop c’est trop.
Tout le monde se souvient de la fameuse grève illimitée de SNESUP qui a menacé l’année universitaire 2009- 2010. Mme le Ministre de l’Enseignement Supérieur, après avoir montré ses limites, il a fallu l’implication personnelle du Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré pour dénouer cette crise de l’année dernière. Mais, il semblerait que les propositions faites par ce denier tardent à être appliquées. En effet, cette attitude du Gouvernement vis-à vis du protocole d’accord est la mauvaise volonté de faire évoluer les choses. Alors, le SNESUP entend relancer son mot d’ordre de grève illimitée à partir du 19 mars prochain.
rnSoulignons que certains points écœurent les universitaires. Il s’agit de la non relecture des textes concernant les enseignants chercheurs. Comme si cela ne suffisait, on a tendance à leurs imposer l’Assurance Maladie Obligatoire, la taxation arbitraire des primes des enseignants du supérieur et des chercheurs, le retrait des cours magistraux aux assistants pour être attribués aux administrateurs, le non paiement de salaires dans certaines Facultés et grandes écoles.
Par ailleurs, au Mali, il nous semble que les professionnels ne maîtrisent pas leur secteur d’activités. Le Président Alpha, en qualité de professeur d’université a échoué face l’école. Le Président ATT, militaire, qui a fréquenté dans les grandes écoles de guerre peine à résoudre la crise que prévaut au nord Mali. Les ministres, feu Mamadou Lamine Traoré et feu Amadou Touré n’ont pu rien faire dans la gestion de la crise universitaire. Aujourd’hui, c’est Mme le ministre, Siby Bellgarde, non moins universitaire qui est en train de montrer ses limites dans le même domaine.
Espérons le grand «Sapeur pompier», Att ne joue pas cette fois-ci au pompier. Car il est averti à temps
rnOumar KONATE
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