Lancée le 18 juin 2010 à la Maison de la Presse, le Front national sur l’éducation (FNE) s’est fixé comme objectif la recherche de solutions aux maux dont souffre l’éducation malienne. C’est que concernant notre école, le constat est véritablement négatif, sans compter le fait que désormais, l’enseignement supérieur connaîtra tout sauf une année universitaire.
Portée sur les fonts baptismaux en janvier dernier, l’association « Front national sur l’éducation » est le fruit du Forum national sur l’éducation (FNE) initié en octobre 2009. Selon son président, Moussa Diaby, c’est une association composée de 21 membres et qui regorge d’enseignants de l’enseignement supérieur, d’anciens élèves de l’AEEM, d’élèves, de gens de la société civile…
Lors du lancement du « Front national sur l’éducation », son président avait tenu à souligner que l’association n’a aucune intention de nuire aux deux ministères de tutelle, mais qu’il s’agira, pour elle, d’aider ces ministères en apportant sa pierre à l’édification à notre système éducatif actuel, tout en faisant des propositions avec des solutions concrètes pour que notre enseignement supérieur puisse enfin sortir de l’ornière.
La sourde oreille du « Front national sur l’éducation »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation est grave ce qui concerne les problèmes actuels de l’enseignement supérieur. En effet, les pourparlers engagés entre le gouvernement et le Syndicat national de l’enseignement supérieur ( SNESUP ) sont devenus inactifs, voire au point mort, surtout après le retard enregistré dans le paiement des salaires du mois de mai. D’aucuns pensent même qu’actuellement, il n’est plus question de négociations : les enseignants, qui ont juré de ne plus s’asseoir à la table des négociations, comptent plutôt poursuivre leur lutte jusqu’au bout.
Face à cette dangereuse situation qui risque de mettre notre enseignement supérieur en péril, on n’avait cru que cette jeune association (le « Front national sur l’éducation ») pourrait « sortir son épingle de jeu » en contribuant à aplanir a cris ; mais elle tarde à s’illustrer dans ce sens auprès des populations, en particulier les étudiants qui sont les plus touchés par cette situation, bien qu’ils aient pourtant attiré une grande attention de la jeune association.
Une association morte –née ?
C’est, en tout cas, ce que beaucoup de sources pensent de ce « Front national sur l’éducation », étant donné que les « pièces maîtresses » de l’association sont formées d’enseignants à l’enseignement supérieur. Et beaucoup d’autres pensent que ces derniers ne verront ni ne feront pas de différence entre leur statut d’enseignants du supérieur et leur statut au sein de l’association.
Dans tous les cas, les propos du président du « Front national sur l’éducation », lors du lancement de l’association, sont assez explicites lorsqu’il indique que l’association est composée d’élèves, de parents d’élèves, d’anciens de l’AEEM…Pour le moment, l’association n’a entrepris aucune initiative, ni effectué aucun geste en faveur d’une quelconque solution dans la crise du supérieur.
Oumar Camara