En grève illimitée depuis bientôt 3 mois, le Comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a rencontré la presse le mardi dernier dans la salle de professeurs à l’ENSUP de Bamako, pour faire le point de la grève qu’il observe depuis un moment. La conférence était animée par le Secrétaire général du SNESUP, Dr Abdou Mallé, entouré par plusieurs membres de son bureau.
D’entrée de jeu le conférencier a rappelé que le 25 juillet 2017, son Syndicat a déclenché une grève illimitée pour exiger le respect des engagements pris par le gouvernement dans le Protocole d’accord du 18 mai 2017, suite à une grève illimitée de 44 jours et la révocation du Doyen de la FSEG. La grève illimitée du SNESUP en cours, selon son secrétaire général, s’articule autour de 10 points de revendications. Il s’agit entre autres, de la révocation immédiat du Doyen de la FSEG, Pr Ousmane Papa Kanté de ses fonctions pour des pratiques anti pédagogiques ; la restitution immédiate des cours aux enseignants permanents de la FSEG ; le paiement immédiate de deux mois d’heures supplémentaires effectuées par les enseignants permanents de la FSEG ; la mise en place d’une administration provisoire à la FSEG ; l’audit de la gestion du Doyen et le Vice-Doyen de la FSEG ; la prise immédiate d’une Ordonnance pour l’application de la grille plancher 640 et plafond 1400 pour compter du 1er juin 2017 et de la grille plancher 666 et plafond 1460 pour compter du 1er janvier 2018 ; la mise en place immédiate de la commission bipartite d’examen des dossiers des 502 travailleurs contractuels pour leur teste de recrutement qui était prévu pour le mois d’aout dernier ; la signature immédiate des arrêtés de la hiérarchisation des omis du 16 juin 2015 et de la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur justice transposition ; l’adoption immédiate du nouveau statut “Enseignants-Chercheurs et l’éradication de la violence dans l’espace universitaire.
Face à ces doléances, les responsables du SNESUP ont demandé l’implication personnelle du Premier ministre dans la gestion de la crise à la Faculté des sciences économiques et de gestion, mais qui est restée sans suite, selon le secrétaire général du SNESUP.
Au regard de l’inaction du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique et de l’indifférence du Premier ministre, selon Dr Abdou Mallé, le SNESUP n’a eu d’autre choix que de déclencher cette grève illimitée, afin de nettoyer la FSEG d’une administration pourrie et incompétente. Par ailleurs, le SNESUP a rejeté toute proposition de l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire de Faculté comme solution aux problèmes de la FSEG, car selon Dr Mallé, cette assemblée n’a jamais fonctionné depuis l’élection du Doyen Pr Ousmane Papa Kanté, il y a six ans à la tête de cette Faculté.
En conséquence, le SNESUP par la voix de son Secrétaire général a exigé la révocation pure et simple du Doyen de la FSEG à forcer les cours et les évaluations en remplaçant les enseignants par des vacataires de tout bord. Par la même occasion, les syndicalistes du SNESUP ont également demandé le départ immédiat de Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour son inaction face à cette crise.
Déterminés plus que jamais, Dr Abdou Malle et ses hommes souhaiteraient rencontrer le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar Keita pour une solution définitive de leur problème qui n’a que trop duré sans solution idoine.
Ils ont également informé qu’ils vont consulter leur base, afin de suspendre les mots d’ordre de grève illimitée pour sauver l’année universitaire 2017-2018.
AMT