Le mercredi 5 décembre, les responsables du comité AEEM de la faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS) et de la faculté de pharmacie (PHA) de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) ont organisé une conférence de presse. Ledit point de presse avait pour objectif d’attirer l’attention des autorités qui, selon le comité Aeem, ne semblent pas être préoccupées par la situation.
Toutes les activités pédagogiques au niveau de l’enseignement supérieur ont été suspendues depuis le 27 septembre dernier, par le comité exécutif national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Cen-Snesup). Car selon plusieurs sources concordantes, les autorités de la transition auraient refusé de reconnaitre leurs revendications qui avaient été d’ores et déjà prises en compte par le gouvernement ATT. Perspicace de la gravité de la situation, les responsables des étudiants en médecine et pharmacie ont donc décidé de monter au créneau et dénoncer le mutisme du gouvernement. Almamy I Koita «Nous ne revendiquons que notre droit à l’éducation et pour y parvenir nous le ferons, même au prix de nos sangs. Trop c’est trop, on en a vraiment marre. Pendant que nous sommes entrains de désapprendre, nos camarades qui sont dans les universités privées sont en classe et prennent de l’avance sur nous. Sous les yeux complices des décideurs, qui s’en fichent. Car, ils ne sont pas concernés. Cela n’est vraiment pas normal. Il est temps que l’Etat prenne ses responsabilités. Puisque nous les fils de pauvres, nous sommes déçus et ne savons même plus où aller ».
Mamadou Keita, le coordinateur des thésards, a déclaré que la pire crise qui puisse exister est celle de l’ignorance. « Le problème de l’école doit être pris très aux sérieux, car pas d’Etat fort, sans une école performante » a t-il poursuivi.
Mariam Touré, quant à elle, elle n’a pas caché sa déception de voir les enseignants dont elle est si fière, trimballer leur avenir rien que pour un peu d’argent. Elle a conclu en appelant les professeurs à la retenue et au sens patriotique, afin de sursoir à ce mot d’ordre de grève qui n’a que trop durée selon elle. Beaucoup d’autres intervenants ont abondé dans le même sens. Pour terminer, les responsables du comité AEEM ont invité les parents d’élèves à s’impliquer pour qu’une solution définitive soit trouvée à ce problème. Par ailleurs, les étudiants avaient prévu d’organiser un rassemblement hier mercredi au niveau du monument de indépendance pour exprimer leur ras-le-bol. Ladite manifestation, pour des raisons de stabilité, a été reportée à une date ultérieure. ‘’Ce n’est que partie remise’’, nous a notifié au téléphone le Secrétaire général du comité Aeem.
Drissa KANTAO
Le sens patriotique de ceux envoient leurs propres enfants à l’étranger et bafouillent l’avenir de ceux des autres doit être demandé. Les enseignants cherchent simplement la signature d’un protocole déjà discuté et accepté. Ils sont même prêts à en discuter les aspects financiers. Leur demande a rencontré mépris en égos trop enflé de la part du gouvernement qui se barricade derrière la crise au Nord pour ne rien faire. Il y a une commission paritaire syndicat-Administration qui a travaillé sur les avancements, le Ministre a finalement mis de côté le travail commun et a fait les avancements avec cinquante pour-cent d’erreur. Quelle la part du problème au au Nord dans ce problème? Pleins de problèmes sont dus au mauvais fonctionnement de l’administration. Ce Ministre ne travaille pas.
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