Grève estudiantine à Bamako : Le ras-le-bol des élèves

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Elèves et étudiants ont quitté l’école pour descendre dans la rue afin de manifester leur ras-le-bol et leur envie ardente d’étudier. C’était le Mercredi 9 Janvier. Résultat : le trafic à Bamako a été perturbé durant de longues heures et deux des trois ponts qui relient les deux rives de la capitale ont été paralysées.

Le drame de l’école malienne continue toujours et il n’est pas prêt de s’arrêter. Lycéens et étudiants, même si leurs revendications sont différentes, elles convergent dans un sens unique qui est d’étudier dans les conditions idoines. Or, depuis le début de l’année scolaire, le moins que l’on puisse dire, c’est que, s’est loin d’être le cas.

Les lycéens réclament de meilleures conditions d’études, notamment la distribution effective de fournitures scolaires.  Quant aux étudiants, ils veulent la reprise des cours. L’année scolaire n’a même pas commencé pour la plupart d’entre eux. Et du fait de l’année facultative concédée, certains accusent déjà une année de retard, d’autres même deux. De quoi les mettre en colère d’autant qu’ils ont dû accepter malgré eux cette mesure prise par le gouvernement. Mesure qui aurait du, selon le gouvernement de l’époque, réorganiser un système éducatif qui avait du mal à dispenser les cours convenablement. A cela s’ajoutent, de nombreuses carences administratives, financières et des problèmes liés à la corruption. La pilule a été dure à avaler pour les étudiants, mais ils l’ont quand même acceptée.

Constatant maintenant, que leur sacrifice tend à être vain, ils sont révoltés. Ce qui a eu comme conséquences, de nombreuses marches estudiantines à travers Bamako. Situation qui a non seulement paralysée la circulation routière, mais qui a aussi engendré une certaine panique au sein de la population. Il faut dire que ces marches ont coïncidés avec d’autres manifestations ayant des revendications politiques.

Pourquoi donc ce soudain regain de tension ? Des bruits courent selon lesquels, des politiciens véreux auraient, une fois de plus, soudoyé plusieurs étudiants membres de l’AEEM en vue de voir aboutir leurs ambitions.

Dans tous les cas, ce contexte de grave crise que l’on traverse aujourd’hui n’est pas propice à ce genre de manifestations qui se font dans le désordre. Surtout que des bandits armés ont profité d’une telle situation pour braquer une station qui se situe tout près de l’ex ministère de la justice.

Le pont du Roi Fahd et le pont des Martyrs ont été coupés par une foule d’étudiants et d’élèves empêchant les véhicules de circuler dans les deux sens. Ceux qui venaient du centre-ville rencontraient sur leur route de jeunes manifestants qui leur demandaient de rebrousser chemin. Finalement, les différentes marches ont pris fin dans le calme et la circulation a retrouvé sa fluidité.

Le gouvernement, compte tenu du climat d’instabilité qui règne dans Bamako et Kati causé par les différentes marches, a décidé de suspendre les cours au niveau de l’éducation de base, du secondaire et du supérieur. Les cours reprendront le Lundi 14 Janvier à partir de 7 heures 30 minutes.

Ahmed M Thiam

 


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3 COMMENTAIRES

  1. Que Sanogo mette en prison tous ceux qui s´adonneront désormais á des manifestations, de réclamtions de concertations, d´élections ou autres…La récréation est fini: Guerre,Patriotisme,Victoire!!!!

  2. L´ETAT MALIEN DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES POUR METTRE FIN A LA DELINQUENCE DES MENBRES DE L´AEEM LE GOUVERNEMENT DOIT METTRE FIN IMMEDIATEMENT A CETTE SITUATION QUI N´A FAIT QUE TROP DURER
    1-DISOUDRE CET AEEM
    2-POURSUIVRE TOUS CES INCONSIENS DEVANT LA JUSTICE
    3- SECURISER LES ETABLISEMENTS SCOLAIRES
    L´AUTORITE DE L´ETAT DOIT VENIR EN PREMIER LIEU LI SAGIT DU DEVENIR DE TOUT UNE NATION ET NON DE QUELQUES INDIVUDUS INCONSCIENTS
    SALUTS

    • Les élèves sont surement instrumentalisés par les politiques véreux en quête d’un raccourci pour le pouvoir politique. C’est le moment pour les militaires de Kati d’aller au front, cause de leur putch au lieu de toutes ces manigances pour assouvir leur soif de pouvoir.

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