Grève des enseignants: Les Syndicats Signataires du protocole du 15 octobre 2016 passent à la vitesse supérieure

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Après la manifestation du 5 avril 2017 dirigée vers le ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions, le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du protocole du 15 octobre 2016 ont une fois de plus marché vers la Primature pour remettre une doléance au nouveau premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga.

« Non à la banalisation des revendications des syndicats d’enseignants », « Oui au statut autonome» « IBK, les enseignants en ont marre de leurs conditions misérables, trop c’est trop », pouvez-ton lire sur les pancartes des centaines d’enseignants marchant sous un soleil de plomb. L’objectif des syndicalistes était de montrer leur désarroi face au manque de réaction de l’Etat. Mais aussi, d’exiger la concrétisation du statut autonome des enseignants et la mise application du procès-verbal signé le 08 janvier 2017 avec le gouvernement.

Partis de la place de la Liberté, les manifestants se sont dirigés vers la cité administrative où ils ont été  reçus par le premier ministre. Le chef du gouvernement a salué la démarche pacifique des initiateurs de la marche. Il a aussi reconnu les défaillances des autorités dans la gestion de cette crise scolaire tout en réitérant son engagement pour le dialogue social. Néanmoins, il a invité le collectif a actualisé leurs doléances. Un message plus ou moins énigmatique à l’ endroit des enseignants qui veulent la satisfaction totale de leurs demandes. « Le nouveau premier ministre a montré son affection vis-à-vis de notre colère. Il a montré qu’il est engagé  pour que les choses puissent avancer. Mais nous allons le prendre par les mots car c’est le temps qui est meilleur juge», a déclaré Douti Coulibaly, membre de la Fédération de l’Éducation Nationale des Arts, de la Recherche, des Sports et de la Culture(FENAREC) au terme de la rencontre avec Abdoulaye Idrissa Maiga.

 Les membres du Collectif ont informé au cours de la manifestation l’existence de leur nouveau préavis de grève de 360 heures (soit 15 jours) qui sera suivie de 480 heures (soit 20 jours) à compter du 2 mai 2017. La rétention de notes des élèves et le boycott des examens de fin d’année constituent des stratégies que les enseignants  sont prêts à utiliser afin de pousser les autorités à tenir les engagements prises.

Mamadou dit M’baré FOFANA

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