Suite au blocage sur l’application de la grille plafond 3000 et plancher 1368, le Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNESUP) a déclenché une grève illimitée qui dure depuis près d’un mois et demi.
Depuis cette date, le gouvernement multiplie les contacts afin de trouver une solution durable et définitive à cette fièvre pour le bonheur de l’éducation malienne. Dans cette optique et à cette fin, l’exécutif a sollicité et obtenu des grévistes une réouverture des négociations qui ont débuté hier à 17 heures.
En prélude à ces négociations qui s’annoncent rudes, mais qui, l’on espère, seront les dernières, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a reçu, à sa demande, une petite délégation conduite par le Secrétaire général du SYNESUP, le Dr Abdou Mallé. C’était hier à la Primature, en présence du ministre du Travail et de la Fonction publique, Mme Diarra Raky Talla. « Pour assurer de la disponibilité à mener à bien les négociations de ce soir, mais également nous rassurons que nous sommes prêts pour les négociations finales », a confié M. Mallé à la fin de ce huis clos.
« Nous souhaitons que nous sortions de cette crise. Après un mois et demi de grève, il est souhaitable que gouvernement et le SYNESUP puissent convenir de l’essentiel », a-t-il souhaité, le visage reluisant comme pour présager d’une suite favorable. Même si le syndicat semble camper sur l’exigence de l’application de ladite grille dont l’incidence financière s’élèverait à 10 milliards de Fcfa, il semble prêt à des concessions. « Nous sommes d’accord pour l’échelonnement de son application sur deux ou trois ans », a annoncé le Dr Mallé.
En tout cas, cette reprise des négociations pourrait être la dernière. L’atmosphère était très cordiale et conviviale. Surtout que l’exiguïté du petit salon qui a servi de cadre à la réunion supprimait toutes les barrières entre le chef du gouvernement et les parties en négociations.
Cheick M. TRAORÉ