Grève des enseignants : Mohamed Ag Erlaf sur des braises ardentes

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Malgré le changement à la tête du ministère de l’Education nationale, les enseignants sont catégoriques sur leur statut autonome.

A la faveur du remaniement de mardi soir, l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, a hérité du portefeuille de l’Education nationale en remplacement de Kénékouo dit Barthélémy Togo.

Le secteur est en pleine ébullition avec la grève des enseignants qui réclament l’obtention d’un statut autonome.  Une équation difficile à résoudre face à la détermination des syndicats des enseignants prêts à en découdre avec le gouvernement pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.

A la veille du remaniement, les enseignants avaient marché sur ministère de la Fonction publique en passant par le ministère de l’Education nationale pour dénoncer l’injustice et la marginalisation du corps enseignant. Ils avaient, aux termes de cette marche, invité le gouvernement à l’application du protocole du 5 janvier 2017 qui accorde, entre autres, un statut autonome à l’enseignement.

Mohamed Ag Erlaf, pragmatique et expérimenté, devra mettre tous les atouts de son côté pour ramener les enseignants à la table de négociations pour la bonne marche de l’école malienne paralysée depuis plusieurs mois.

O.D.

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3 COMMENTAIRES

  1. “C’est au pied du mur que l’on reconnait les habiletés d’un bon maçon”; cet adage ne convient pas à Mohamed Ag Erlaf (enseignant de formation de base ENSUP) , nouveau ministre des “gens saignants” (enseignants) qui sont des politiciens enragés et plus engagés dans la bataille syndicale et politicienne que les rebelles touaregs à qui, pour calmer leurs ardeurs, Mohamed Ag Erlaf avait, sporadiquement, fait, au détriment de la gestion saine des fonds publics, de généreuses et larges distributions d’argent public et des bailleurs de fonds.

    Dans ce cas de figure, le “pragmatisme et l’expérience” de Mohamed Ag Erlaf, qui n’avait géré, 30 ans durant, que des affaires d’argent à distribuer aux mafieux azawadiens, ne servira pas parce les enseignants sont un des corps de métiers le dur à gérer au Mali.

  2. L’obtention d’un statut autonome de l’enseignement n’est pas une équation difficile à résoudre.Si l’on veut que le Mali ait un beau future.
    Vous saviez c’est pas avec l’argent qu’on controle ,mais avec la connaissance .L’education c’est la connaissance et pour arriver a l’acquerir il faut mettre le prix .Le Mali a les moyens et ce sont les familles enseignantes qui seront satisfaites.
    Je compte sur Ag Erlaf car il a le talent .

  3. Comment Mohamed Ag Erlaf pourra gagner ce combat? Quelles ses qualités en la matière? Quelles sont ses faiblesses sur ce chantier difficile? En se focalisant sur ses qualités, il faut retenir que c’est lui qui est l’artisan et le métronome de la mise en place des autorités intérimaires, aussi, il est doté d’une longue expérience aux postes ministériels depuis l’aube de la démocratie malien en 1992. Il a en outre une grande capacité d’écoute et de synthèse dans les débats, mais, mais, mais avec toutes ces qualités la situation est explosive et cela inhibe toutes les capacités de raisonner de la partie des grévistes qui rentrent dans leur quatrième semaines de bataille qui a une influence négative sur ces grévistes atteints par l’usure par la durée de la bataille. Les chances de Ag Erlaf sont faibles et très faibles pour gagner ce combat difficile sinon impossible, le Mali va directement dans l’abime, un gouffre amère et très amère.

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