Grève des syndicats de l’éducation : Les prémices cauchemardesques de l’année dernière?

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Suite à non satisfaction des points de revendications notamment l’article 39 du statut particulier du personnel enseignant, les syndicats de l’éducation reviennent à la charge. Ils exigent le respect des textes  et surtout l’application des lois qui régissent le système scolaire pour l’intérêt supérieur de tous. Les prémices de cauchemar de l’année  dernière sont toujours là.

Les écoles publiques au Mali sont paralysées, depuis  bientôt un mois, par une nouvelle grève répétitive de cinq jours, soit 120 heures viennent de s’achever le vendredi dernier. Un deuxième épisode qui vient d’être donné aux élèves des écoles publiques déjà à l’orée du début de l’année scolaire 2019-2020. Courant la semaine écoulée, le long des routes, l’on pouvait voir des groupes d’enfants, sacs accrochés au dos, regagnant leurs domiciles. Les plus petits se chahutaient joyeusement, inconscients des désavantages de ces débrayages constants, dont ils sont les premières victimes.

A travers la ville de Bamako, notre équipe de reportage a croisé le chemin des élèves à bord des motos, d’autres à pied portant la tenue des lycées de la place. On pouvait remarquer des élèves des écoles publiques. Il s’agissait des apprenants tels que des lycées et des centres professionnels : Askia Mohamed, Ba Aminata Diallo, Lycée Technique, ECICA, CFP pour ne citer que celles-ci. Accompagnée d’une de ses camarades de classe, la jeune fille du nom de  Fanta Touré   raconte qu’elle est arrivée à 7 heures dans son établissement espérant que les cours reprendront correctement. Au lycée Daby Tiény, précise notre interlocutrice, les élèves étaient venus nombreux. « Au début des grèves, nous ne sommes pas encore découragées. Notre souhait ardent est d’étudier normalement», confient à l’unisson les deux jeunes élèves de la 10ème lettre.
À l’école fondamentale « Dontèmè» de Djicoroni-para, un silence de cimetière nous a accueillis. Les classes sont fermées comme si elles n’avaient jamais été ouvertes. La direction fait face à l’entrée principale de cette école primaire. Même le minimum de service  n’était rendu dans cet établissement. Les salles de classe, le bureau de l’administration scolaire sont fermés. Aucun enseignant n’est venu ce matin. « Les élèves étaient présents mais retournent calmement en absence des enseignants grévistes à leur domicile», explique tristement un parent d’élève. Comme pour témoigner de la motivation des gosses, un des membres du comité de gestion scolaire de Djicoroni nous fait savoir qu’ils ont même demandé s’ils pouvaient revenir le lendemain.  Les parents leurs ont conseillé de s’informer auprès  des médias  sur la fin ou l’évolution de la grève. Par ailleurs, les parents et les élèves  prenant leur mal en patience ont  invité les grévistes et le gouvernement à trouver un terrain d’entente pour le bien de l’école malienne.

Selon eux, ces interruptions ont des répercussions nuisibles sur tous les domaines professionnels notamment l’administration. En tout cas, l’inquiétude reste toujours grande chez les élèves et leurs parents sur le  bon déroulement de l’année scolaire en cours. A en croire les observateurs, les plus mieux informés,  les réalités que l’espace scolaire de notre pays a connues  l’année dernière ne sont pas encore épargnées si l’Etat malien n’envisage pas des mesures idoines pour calmer  le  jeu face aux grévistes étant sur une position radicale pour arracher vaille que vaille une satisfaction.

SKS

 

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