Grève des enseignants : Quel avenir pour l’école malienne ?

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L’année scolaire 2018-2019 a été ébranlée  par des grèves incessantes des enseignants. Et voilà que l’histoire se répète.

Cette année (2019-2020), les syndicats se lèvent pour avoir la douzième de leurs revendications. Chose que le gouvernement ne voit pas d’un œil intéressant. Il porte sur la majorité des enseignants du primaire et du secondaire qui est à présent à 9%, alors que l’article 39 de la loi portant statut du personnel des enseignants des établissements du secondaire, fondamental et lycée prévoit un revenu à hauteur de 20% à l’horizon 2021. Déjà, dans certains établissements publics, les professeurs avaient observé une grève de cinq (05) jours, déclenchée par le collectif des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre.

Pendant que les élèves viennent juste de rentrer des congés de Noël, espérant attaquer la nouvelle année avec enthousiasme, voilà que la porte du désespoir s’ouvre peu à peu devant eux. Faisant écho à une année dont les souvenir ne sont pas encore effacés des mémoires. Par ailleurs, les syndicats des enseignants menacent d’observer 14 jours de grève si le gouvernement ne satisfaisait pas leur doléance. Cette grève débutera à partir du 21 janvier jusqu’au 07 février 2020. Pour riposter aux menaces des syndicats, le gouvernement menace d’appliquer la loi relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, stipulant qu’« en cas de grève dans les services publics, le gouvernement peut retenir des salaires comme sanction pour non-travail ».

Nous assistons à un bras de fer entre les protagonistes. Entre temps les parents  sont inquiets du sort réservé à leurs enfants. Dans un pays où les fils des pauvres n’ont pas droit de gouter au bonheur de l’école. Pendant que les fils des riches construisent allègrement leur avenir dans de grandes écoles à l’étranger, par l’argent volé et détourné au détriment des pauvres contribuables.

Lamine SISSOKO

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