Les responsables du Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) étaient face à la presse, le samedi 29 février 2020, à la Bourse du travail de Bamako pour informer l’opinion nationale et internationale la suspension de la « participation du SNEC à l’observation du mot d’ordre de grève de 480 heures soit 20 jours en cours à partir de ce vendredi 28 février 2020 compte tenu de la situation sécuritaire du pays qui ne doit laisser personne indifférente ». « compte tenu de la situation sécuritaire du pays, le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) demande à toutes ses militantes, à tous ses militants ainsi qu’à tous les enseignants qui partagent sa vision quant à la gestion de la crise que traverse notre système éducatif, de reprendre normalement le travail ce lundi 02 mars 2020 à partir de 07h30 pour ne pas compromettre l’avenir des enfants des pauvres », a souligné le secrétaire général du SNEC, Moustapha Guittèye.
Cette conférence de presse était principalement animée par le secrétaire général du SNEC, Moustapha Guittèye, en présence des autres membres du Bureau exécutif national du SNEC comme Soumaïla Maïga. « Face à la grave crise que traverse l’école malienne, avec les séries de grèves qui compromettent dangereusement l’avenir de nos enfants, le SNEC malgré son profond attachement à la défense des droits des travailleurs du secteur de l’éducation et de la culture, ne saurait être indifférent au sort des milliers d’élèves maliens, victimes d’une situation dont ils ne sont en rien responsables. Le SNEC, conscient qu’il est le seul syndicat de l’éducation au Mali affilié à l’International de l’Education (IE) connue pour son combat pour la défense du droit des enfants à l’éducation qui regroupe 167 pays avec 450 organisations syndicales et 30 000 000 d’adhérents, c’est pourquoi, le lundi 17 février 2020, le Bureau Exécutif National SNEC (BEN-SNEC), a tenu une réunion extraordinaire, dont le seul point inscrit à l’ordre du jour était, l’école malienne, quelle proposition de sortie de crise, afin d’analyser la situation de blocage des négociations et proposer un plan de sortie de crise », a déclaré le secrétaire général du SNEC, Moustapha Guittèye. A l’issu de sa réunion du lundi 17 février 2020, le BEN-SNEC a décidé d’adresser a ses camarades des Syndicats de l’Education Signataires du 15 Octobre 2016 une lettre proposant un changement de stratégies afin de rapprocher les points de vue des deux parties (Gouvernement et Syndicat) et d’éviter au système éducatif malien une nouvelle année de crise. Lors de la même réunion, Moustapha Guittèye a fait savoir que le BEN-SNEC a fait des propositions de sortie de crise dont l’alignement de la grille des enseignants sur l’indice plafond 1100 à compter de mars 2020 pour la catégorie A avec deux mois de rappel (Janvier 2020 et février 2020); l’alignement de la grille des enseignants sur l’indice plafond 1200 à compter de janvier 2021 pour la catégorie A; le paiement par tranches des rappels des 12 mois de l’année 2019 en fonction des moyens de l’Etat. Par rapport à l’application de l’article 39, le SNEC a proposé la saisine des juridictions compétentes. A l’en croire, la proposition de sortie de crise n’a même pas fait l’objet d’analyse par les 7 syndicats présents à cette réunion. « Nous tenons à rappeler que le SNEC n’est ni le premier syndicat membre, ni le deuxième à envoyer une correspondance aux Syndicats de l’Education Signataires du 15 Octobre 2016 par rapport aux conduites à tenir au sein du groupe…Le BEN-SNEC a décidé d’adresser une correspondance aux Syndicats de l’Education Signataires du 15 Octobre 2016 pour les informer de la suspension de la participation du SNEC à l’observation du mot d’ordre de grève de 480 heures soit 20 jours en cours à partir de ce vendredi 28 février 2020 compte tenu de la situation sécuritaire du pays qui ne doit laisser personne indifférente », a-t-il dit. Le SNEC informe toutes ses militantes et tous ses militants qu’à l’issu des échanges avec le gouvernement les résultats suivants ont été obtenus : L’alignement de la grille des enseignants sur l’indice plafond 1100 à compter de mars 2020 pour la catégorie A avec deux mois de rappel (Janvier 2020 et février 2020); L’alignement de la grille des enseignants sur l’indice plafond 1200 à compter de janvier 2021 pour la catégorie A; Le paiement par tranches des rappels des 12 mois de l’année 2019. « Au regard des avancées constatées et compte tenu de la situation sécuritaire du pays, le SNEC demande à toutes ses militantes, à tous ses militants ainsi qu’à tous les enseignants qui partagent sa vision quant à la gestion de la crise que traverse notre système éducatif, de reprendre normalement le travail ce lundi 02 mars 2020 à partir de 07h30 pour ne pas compromettre l’avenir des enfants des pauvres », a souligné Moustapha Guittèye. Par ailleurs, le SNEC recommande au gouvernement: La proclamation sans délai des résultats du concours d’entrée dans la fonction publique des collectivités territoriales au compte de l’exercice budgétaire 2019; L’application sans délai du procès-verbal de conciliation signé le 18 mai 2019; L’augmentation du quota des enseignants des écoles communautaires à intégrer dans la fonction publique des collectivités territoriales par an ; L’accélération de la signature de tous les actes administratifs en instance (avancements et autres) dans les quinze jours qui suivent. A sa suite, Soumaïla Maïga du SNEC a fait savoir que le bon droit des enfants, c’est d’aller à l’école. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier a indiqué que l’année scolaire peut être sauvée. A l’en croire, le SNEC compte plus de 25 000 enseignants. Selon les conférenciers, le SNEC lutte contre le travail des enfants. « Plus de 1100 enfants filles et garçons ont été retirés du travail et réinsérés à l’école », précisent les conférenciers.
Aguibou Sogodogo