GREVE DES CONTRACTUELS DU SECONDAIRE ET DU FONDAMENTAL : L'école prise en otage par les enseignants contractuels

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La rentrée scolaire 2006-2007 à peine entamée que la plupart des élèves du fondamental et de l’enseignement secondaire doivent rentrer à la maison victimes du chantage de leurs maîtres.

La rentrée des classes au titre de l’année académique 2006-2007 vient d’être sérieusement perturbée par deux grèves majeures déclenchées par les syndicats des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire (SYPCES) et de l’enseignement fondamental (SYCEF). Pour la simple raison qu’après de longues et laborieuses négociations avec les autorités compétentes, leurs revendications n’ont pas été satisfaites.
Pour le syndicat des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire, ces revendications portent sur quatre points :

1. Le paiement immédiat avec rappel des primes de hiérarchisation ;
2. L’organisation du contrôle pédagogique des ayant fait fonction dès octobre 2006 ;
3. La production, sans délai, des bulletins de paie des contractuels du décret 0435 ;
4. La signature, sans délai, des décisions d’avancement en instance.

En ce qui concerne le syndicat des contractuels de l’enseignement fondamental, la litanie des revendications porte sur sept points :

1. La correction des salaires des enseignants contractuels suite à l’application des grilles annexées aux décrets n°434/P-RM et n°435/P-RM du 13 octobre 2005 ;
2. Le paiement immédiat avec rappel des primes de hiérarchisation ;
3. La levée des obstacles juridiques à l’accès des enseignants contractuels aux postes de responsabilité et aux études supérieures ;
4. Le virement des salaires des contractuels régis par le décret n°435/P-RM du 13 octobre 2005 avec des bulletins de salaire ;
5. Le paiement des primes de direction aux contractuels régis par le décret n°435/P-RM du 13 octobre 2005 ;
6. Le paiement des arriérés de reclassement des sessions 2003-2004 ;
7. La mise à jour des reclassements.

Pour les contractuels de l’enseignement secondaire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une grève illimitées qui a commencé dès lundi dernier, jour de la rentrée des cours. Ils ont purement et simplement décidé de boycotter la rentrée scolaire 2006-2007. En effet, dans une déclaration adressée, le 29 août, à qui de droit "le syndicat des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire se réserve le droit de ne reprendre les cours qu’après satisfaction totale des doléances ci-dessus énumérées". Par contre, "le syndicat des contractuels de l’enseignement fondamental se réserve le droit d’observer une grève de 72 heures (trois jours) allant du mardi 26 septembre à 00 heure au jeudi 28 septembre 2006 à minuit si les revendications ci-dessus énumérées ne sont pas satisfaites".

Ainsi, l’école malienne n’est pas encore sortie de l’auberge. Les revendications maximalistes se suivent et se ressemblent. Chaque rentrée scolaire réserve son lot de surprises.

Les parents d’élèves parmi lesquels les enseignants eux-mêmes ont les cheveux dressés sur la tête parce que leurs enfants ne vont plus à l’école. Mais qu’on sache, une fois pour toutes, que la plus belle fille au monde ne peut donner que ce qu’elle a. Et tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.
Veut-on casser le pauvre Mali ?

Mamadou Lamine DOUMBIA

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