L’instance suprême du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT) a déposé, le mardi 1er mars, sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique un préavis de grève de 72 heures allant du 16 au 18 mars prochain. L’information a été donnée par le secrétaire adjoint du syndicat, Késsa Kéïta.
Selon ce dernier, les nombreuses demandes de rencontre bilatérale adressées au ministre de l’Éducation nationale et au directeur général des collectivités territoriales ainsi que la non-application de certains points du procès-verbal de conciliation du 17 mars 2015 ont motivé le présent préavis de mots d’ordre de grève comportant neuf de points de revendications.
À en croire Késsa Kéïta lors de la conciliation du 17 mars 2015, le gouvernement s’était engagé à valider les numéros matricules nationaux et à l’opérationnalisation du logiciel des fonctionnaires des collectivités territoriales à la fin de l’année 2015. Et de poursuivre qu’aucune perspective n’est dégagée par rapport à ce point.
Concernant le point relatif à la valorisation de la prime d’enseignement du personnel, le SYNEFCT table sur un montant de 50 000 FCFA pour les enseignants de l’enseignement fondamental et 75 000 FCFA pour ceux de l’enseignement secondaire général et professionnel. Pour le syndicaliste, ce mot d’ordre de grève permet de diligenter le traitement des rappels en activité des enseignants en fin de formation et la régularisation de leur situation administrative. À le croire les enseignants fonctionnaires des collectivités ayant bénéficié un congé pour entreprendre une formation diplomate peuvent attendre près de deux ans pour être rappelé en activités afin d’être reclassé dans leur nouvelle catégorie. « Contrairement à nos camarades de l’État qui ont leur rappel en activité au bout deux semaines maximum », a-t-il précisé.
Il ajoutera que dans le souci d’assurer la formation continue, le SYNEFCT demande l’instauration des journées de conférences pédagogiques dans les Centres d’animation pédagogique et dans les Inspections d’enseignement secondaire. « L’instauration de ces journées permettra à notre système éducatif de se doter d’enseignants de bien formés pour un enseignement de qualité. Cela prouve que notre souci est de faire la promotion de la qualité et de l’excellence de notre système éducatif. Le syndicat est aussi une force de proposition », a-t-il martelé.
Selon le secrétaire général adjoint du SYNEFCT, les enseignants fonctionnaires des collectivités sont victimes d’un traitement discriminatoire dans les affectations à la fin de leur formation. « La direction des ressources humaines du secteur de l’éducation s’oppose à l’affectation des enseignants fonctionnaires des collectivités dans les services centraux. Alors qu’aucun texte n’interdit aux fonctionnaires des collectivités de servir dans les services centraux. Cette mesure de la DRH est une violation flagrante des textes régissant les fonctionnaires des collectivités », a-t-il conclu.
B P