Grève au niveau du secondaire :Le rebondissement de la COSES

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La Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES), en application de son préavis de grève datée du 11 avril 2011, observe depuis le mardi 19 avril une grève de 72 heures. Aussi, elle se réserve le droit de boycotter toutes les compositions à partir du 30 avril 2011 en cas de non satisfaction de ses doléances.

En effet, l’école malienne, depuis quelques années, est victime de grèves incessantes des enseignants qui se plaignent chaque année de leurs conditions de vie. Et ce sont les mêmes revendications qui reviennent chaque année sur la table du ministère en charge de l’éducation au Mali ou sur la table du ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat. Du coup, certains observateurs n’hésitent pas à pointer du doigt la mauvaise foi des autorités. Comment se fait-il que les mêmes revendications reviennent chaque année?, s’interrogent-ils. D’autres de dénoncer les moyens employés par les syndicalistes pour se faire entendre, entre autres, le boycott des examens, la prise en otage des notes…

Pour les raisons de la présente grève de 72 heures, la COSES revendique notamment : l’arrêt immédiat des prélèvements sur les salaires au compte de l’AMO ; l’intégration de tous les enseignants dans la Fonction publique de l’Etat conformément aux résolutions et recommandations du Forum national sur l’éducation ; la relecture du décret 337 du 17 novembre 1979 fixant les taux des heures supplémentaires et des primes de responsabilité des censeurs, des directeurs d’étude, des surveillants, l’octroi d’une indemnité pour les chefs de travaux, des directeurs adjoints des académies et des CAP et la prise en charge du suivi pédagogique des conseillers et agents de suivi des CAP ; l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire ; l’autonomie de gestion des établissements techniques et professionnels ; la relecture de la décision instituant le test pédagogique de titularisation du personnel enseignant du secondaire ; la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans les fonctions publiques ; la revue à la hausse des frais de surveillances et des indemnités de correction des différents examens classiques, modulaires et des concours.

Cette fois-ci, les autorités règleront-elles pour de bon les doléances des enseignants ? Nous ne saurions répondre à cette question. Mais nous osons espérer une sortie définitive de la crise scolaire qui n’a que trop duré.

Moussa Touré

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