Le Collectif des syndicats signataires du 15 OCTOBRE 2016 (SYPESCO, SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC, COSES, SNEC), du cercle de Kangaba ont organisé mercredi dernier, une marche pacifique afin de demander à l’Etat de faire des propositions concrètes à propos de leurs revendications.
La colère était au rendez-vous.
La marche a été dirigée par Mr. Balla Diarra, du syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT), en présence de Mr Bakary Kané, Secrétaire général de syndicat des professeurs d’enseignements secondaires des collectivités (sypesco), Mr. Oumar B Konaté, secrétaire général du syndicat national de l’éducation de base (SYNEB) et plusieurs enseignants.
Ce sont des centaines d’enseignants venus de diverses localités du cercle de Kangaba et de la région de Koulikoro qui ont pris d’assaut le groupe scolaire de Kangaba d’où ils ont marché jusqu’au conseil de cercle de la ville afin de manifester leur mécontentement face à la situation qui prévaut dans l’Enseignement au Mali.
Sur les banderoles et les tee-shirts, on pouvait entre autres lire: ‘’l’Ecole doit être une priorité’’ pour tout bon dirigeant’’, ‘’les Enseignants ont droit aux primes de logement et de documentations’’, le personnel enseignant veut une amélioration de leurs conditions de vie et de travail’’ ‘’les fonctionnaires ont droit à l’accès aux services centraux de l’Etat’’.
Il s’agissait pour les enseignants, à travers cette marche, d’exprimer leur mécontentement suite au désaccord, lors des dernières négociations avec le gouvernement qui a ‘’refusé’’ de faire des propositions concrètes sur les trois points de divergence.
Il s’agit notamment de l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret no 529 P-RM du 21 juin 2013 portant allocution d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.
Devant une foule agitée, prof Mamadou Traoré, porte-parole des syndicats dira que les enseignants maliens ont finalement emprunté le chemin de la réussite, du courage, de la détermination et du don de soi, car dit-il, ‘’nous sommes plus que jamais une armée’’.
Le porte parole des syndicats de Kangaba ajoutera ensuite qu’être enseignant, c’est avant tout être exemplaire, assidu et surtout opter pour la quête du savoir, de la sagesse, nier le vol, bannir la corruption, endiguer la carence et l’ignorance. « Mais, l’État malien estime que l’enseignant n’a droit ni au bonheur ni à une condition de vie paisible », a-t-il déploré.
Aussi, indiquera prof Mamadou Traoré, ‘’quand les enseignants demandent de meilleures conditions de vie de travail et d’autres avantages liés à leur profession, l’État malien trouve ces revendications irrationnelles et insoutenables, sous prétexte que les Enseignants sont trop nombreux et que notre pays n’a pas d’argent. ‘’
Or en croire les Enseignants, les moyens existent bien, au regard du gaspillage à ciel ouvert effectué par le gouvernement. Selon les enseignants, ce n’est pas un problème de moyens financier qui bloque le gouvernement, mais plutôt << un manque de volonté, un mépris, une légèreté et un manque de sérieux.
Enfin, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont invité les plus hautes autorités de notre pays à trouver une solution favorable à leurs doléances dans un bref délai, pour sauver l’année scolaire en cours.
<< Nous ne céderons pas devant les intimidations, les menaces et pressions de toute nature de la part du gouvernement. Nous exigeons tout simplement la satisfaction de nos points de revendications >>, ont conclu les syndicalistes.
Abdoul Karim Sanogo
Les manifestations doivent restent pacifiques, et se faire dans le calme.
La non-violence avant tout.
Bonsoir
Les enseignants qui se prennent pour une armée… mais où va t-on ?
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