Gouvernance universitaire au Mali :L’ouverture de l’Université de Ségou au cœur des débats

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Sous la houlette du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, un atelier de deux jours a été organisé pour évaluer la Gouvernance Universitaire au Mali. C’était les 02 et 03 mai 2011 à l’Hôtel Azalaï El Farouk. Etaient à l’ordre du jour, l’ouverture de l’Université de Ségou et la mise en application d’une feuille de route pour la bonne gouvernance universitaire au Mali.

Dans le cadre de la redynamisation de l’enseignement supérieur, les plus hautes autorités de notre pays ont adopté un projet de création d’autres universités dont celle de Ségou qui verra très prochainement le jour. C’est pourquoi, le Ministère en charge de la question et ses partenaires que sont la Banque Mondiale et les Pays-Bas ont, au cours de ces deux jours, tenté de faire le diagnostic et d’élaborer les perspectives pour rendre plus performant le système d’enseignement supérieur au Mali.

Dans son discours d’ouverture, Mme le Ministre Siby Ginette Bellegarde a touché du doigt les dysfonctionnements de notre système d’enseignement supérieur. Il s’agit de la mauvaise performance marquée par des taux élevés d’échec, de redoublements et de sédentarisation dans les facultés. A cela s’ajoute le faible développement de la recherche. Pour Mme le Ministre Ginette Bellegarde, ces dysfonctionnements du système d’enseignement supérieur sont la conséquence du maintien en vigueur des choix effectués qui ne sont plus adaptés à la réalité d’une économie mondiale globalisée. C’est sur cette base que le Forum National sur l’Education a appelé le gouvernement à s’engager dans un effort de redynamisation de l’enseignement supérieur qui souffre des disfonctionnements liés au cadre institutionnel dans lequel il évolue. Dans la mise en œuvre de cette recommandation, le Mali a bénéficié de l’appui de la Banque Mondiale pour la mise en place du Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES).

Soulignons que pour résoudre cette équation si complexe, des mesures ont été évoquées. Il s’agit de la mise en place d’un nouveau cadre de gouvernance de l’enseignement supérieur et de l’appui au renforcement des capacités de pilotage du sous-secteur ; de la diversification du paysage de l’enseignement supérieur ; de la mise en place d’un fonds compétitif pour financer les projets innovants afin d’amélioration la qualité des enseignements et les capacités de gestion. Ce dernier point concerne surtout l’introduction progressive de nouveaux programmes d’enseignement et la mise à jour des curricula et intrants pédagogiques.

D’ores et déjà, le gouvernement malien affiche de nouvelles visions pour la gouvernance universitaire. Il s’agit de l’autonomie de l’université avec obligation de résultats ; un recours accru à l’auto financement pour couvrir les besoins de financement ; une logique entrepreneuriale qui donne la priorité à la qualité et s’inscrit dans une dynamique de compétition, non seulement au niveau local, mais aussi à l’échelle régionale et internationale ; une estimation des besoins de financement en accord avec les programmes pédagogiques et enfin, le recrutement d’un encadrement de qualité ouvert aux compétences locales et internationales.

En concluant son intervention, Mme le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dira que son Département attend avec beaucoup d’intérêt les résultats de cette assise dont le principal objectif est la mise en place des conditions d’ouverture de l’Université de Ségou en octobre 2011.
Oumar KONATE

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