Gestion catastrophique de l’école malienne :A qui profite le crime ?

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Dans un passé récent, toute perturbation du front scolaire était attribuée à des politiciens en mal de reconnaissance. Aujourd’hui, élèves et étudiants veulent étudier et l’ont fait savoir. Les « politiciens » ont pris leur distance. Reste à l’Etat d’établir sa bonne foi.

Décidément les autorités maliennes se préoccupent moins de la situation scolaire de notre pays. L’année universitaire 2009-2010 a été émaillée par la grève illimitée décrétée par le syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup). Et n’eut été l’intervention personnelle du président ATT, l’année serait blanche. Après des tentatives de négociations échouées par les départements de l’éducation, le Chef de l’Etat, s’est en effet, personnellement impliqué, pour ramener les syndicalistes à de meilleurs sentiments. Survint alors une trêve, le 15 juillet 2010, qui a abouti à la signature d’un accord.

Pour cette année encore au supérieur, le pire est à craindre. Et pour cause, le Snesup a entamé sa grève illimitée en mettant en cause l’évolution du protocole signé le 17 août 2010 avec le gouvernement.

Il s’agit, entre autres, de la taxation arbitraire des primes des enseignants du supérieur et des chercheurs et le retrait des cours magistraux aux assistants pour les attribuer aux administrateurs. S’y ajoute, la problématique de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). S’agissant de la stagnation du protocole d’accord, le syndicat national de l’enseignement supérieur a dénoncé la mauvaise volonté des autorités pour une sortie de crise. Malgré le silence radio des ministres face à cette situation, le président de la République et le nouveau premier ministre ont reconduit ces mêmes ministres.

Au niveau de l’Ecole de médecine, la situation n’est pas également reluisante. Les Etudiants à ce niveau n’ont pas encore effectué leur examen de l’année universitaire 2009-2010.

En clair, la situation de l’éducation supérieure risque de ne pas évoluer puisqu’il s’agit des mêmes ministres qui n’ont, hélas, su donner espoir.

Si l’on ne change pas une équipe qui gagne, l’on ne reconduit pas non plus celle qui perd.

Oumar Traoré

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